Ici bas vit une famille de brutes [PV]

Première année, pas vrai ? Nous dirons donc que votre mégarde est due à votre âge. J’ai rendez-vous ici, dans moins de cinq minutes, alors vous giclez.

Comme vous voulez, il vous reste trois minutes. Parlons, voulez-vous. Il s’assit et commence à arracher l’herbe. Angèle de Saint Ici-Bas, ça vous dit quelque chose ? Ce ne sont que vos premiers jours ici, mais je suis sûr qu’elle vous en a déjà fait voir de toutes les couleurs. Une vraie brute, pas vrai ?

Sans raison, c’est par exemple refuser de partir lorsqu’un de Saint Ici-Bas vous le demande ?

¤ Quel jour sommes-nous déjà ? ¤

Telle était la question que se posait actuellement Kurt. Allongé dans son lit, son cerveau tournait à plein régime. Vendredi ? Non, le rendez-vous avec Justine était déjà passé. Les yeux grands ouverts, allongé sur le dos droit comme un I, il réfléchissait toujours. Samedi alors ? Oui, c’est cela… Samedi. Pas cours, rien de prévu… Quoique… Vlam ! Voilà qu’il se rappelait ! Aujourd’hui, c’était la réunion de toute la famille de Saint Ici-Bas présente dans Poudlard. Donc, pas de grasse matinée, non. Kurt se leva donc, en bronchant. Pourquoi ne pouvait-il pas faire la grasse matinée, hein ? Tout ça à cause de cette famille de TUT… Trouvant cela injuste – car il savait comme leur réunion allait se passer – Kurt se doucha quand même, rapidement. Habillé, il monta directement en direction de la Grande Salle pour y prendre son petit déjeuné. Tout en se passant une main dans ses cheveux blonds et soyeux. Sur le chemin, il ne croisa pas grand monde. Juste quelques élèves qu’il connaissait à peine et bien sûr, des jolies filles qu’il ne s’empêcha pas de saluer chaleureusement avec un sourire colgate xD Heureux maintenant d’avoir rencontrer de belles demoiselles, le Serpentard pouvait se rendre à la Grande Salle sans broncher.

La Grande Salle était remplies. Chaque élève discutait dans un brouhaha pas possible. Les mains dans les poches, l’air confient, notre Dragueur se dirigea vers la table des Serpentard. N’essayant même pas de chercher ses frère ni même celui qui était dans la même maison que lui – donc Barth’ – Kurt parcourait la table juste à la recherche de bonnes places et bonnes places égal ? Demoiselles bien sur ! Comme si vous vous en doutiez pas… xD Il arriva alors à se dégoter une place, donc, entre deux jeunes filles de sa maison. Celles-ci ne protestèrent pas, plutôt heureuse de le voir en leur compagnie. D’un signe de main, il répondit à leurs salutations pour ensuite se servir. Le jeune homme avait une drôle philosophie : la nourriture d’abord, les femmes ensuite. Ha… Que cela faisait du bien de manger. Il ne prit que quelques minutes à faire cela, tout de même pressé d’entamer la discussion avec les deux créatures à ses côtés. Les minutes passèrent et passèrent… La Grande Salle se vida, se remplissait… Kurt ne faisait attention à rien mis à part aux deux filles qui le charmait. Difficile de ne plus les regarder.

C’est alors que, pourtant, Kurt eut la bonne idée de sortir dehors, sans pour autant avoir l’intension de rejoindre ses frères qui devaient déjà l’attendre. Tranquillement, et toujours les mains dans les poches, il sortit de la Grande Salle. Alors, son regard s’éleva sur la Grande Pendule… Et là, il eut un hoquet. Déjà cette heure là ? Il avait dix minutes de retard. Faisant un quart de tour, il fonça dans le parc, sans pour autant courir. Il les voyait tous, là bas, dans le coin habituel, près d’un arbre. Il apercevait Angèle en train d’escalader un arbre. Alors, il s’esclaffa, seul. Quelle garçon manqué cette fille. Un catalyseur, ne manquant pas de se battre. Tout le contraire de Wolf, son jumeau, un p’tit gars timide. En fait, Barth était le plus équilibré de la famille. Bref. Kurt était maintenant dans le petit groupe que formait la famille, pile quand Angèle disait que si Kurt ne venait pas, elle le truciderait.

« Hum, oui ? Essaie pour voir, femmelette. »

Regardant Angèle d’un œil sévère, il finit par s’appuyer contre l’arbre où elle était, croisant les bras.

« Bon, je vous écoute. »

HJ : Tout d'abord, je tiens à m'excuser de cet immense retard. Pardon pardon >///< Vous pouvez taper Wolfy' !!

Le réveil magique de Wolfgang s’était mis à sonner. Il était tôt, les garçons de son dortoir dormaient encore. Le jeune homme aimait se lever avant tout le monde, histoire qu’ils ne le voient tous pas avec ses cheveux décoiffés et surtout, surtout sans vêtements ! Après tout, Wolfgang n’était vêtu que d’un simple caleçon, bleu en plus ! Non mais vous voyez Wolfgang se promener tranquillement dans le dortoir en cherchant son pantalon dans son armoire extrêmement rangée, tandis que les autres se déshabillent ? Même pas moi qui l’imagine dans des positions bizarres ne puis-je le soustraire à cela, non non.

La tête dans le coussin, il éteignit le léger « bip » que produisait la petite machine et se leva, s’étirant de tout son long. Il se dirigea directement vers la salle de bain, prendre une douche en ayant bien préparé une fine chemine blanche et un jean, posés non loin de lui et surtout à l’abri des regards. Pour une fois qu’il faisait attention à ce qu’il mettait, celui-là. Ses cheveux encore un peu mouillés, le jeune Poufsouffle revint vers sa table de chevet et déchira du petit calendrier la page du lendemain, découvrant celle d’aujourd’hui, sur laquelle était inscrite l’heure du rendez vous en famille. Wolfgang plaqua sa main contre son front, l’air exaspéré. C’était maintenant, dans quelques heures. Il allait souffrir, il le sentait. Les petites réunions entre frères et sœurs n’étaient jamais dépourvues de coups de poings venant de Angèle, de blagues idiotes par Barthélémy et surtout de petites dragues de la part de Kurt. Et si le cher Wolfy’ se portait malade ? Excellente idée… mais la faim le tenaillait terriblement. Hors de question de sauter un repas. Surtout que le petit déjeuner est le plus important de tous ! Oui, très instruit, le p’tit. Avec un peu de chance, il arriverait à éviter Angèle. Wolfgang s’en voulait déjà.

Descendant avec hâte tous les escaliers, évitant avec habileté quelques uns de ses camarades, Wolfgang Donald Casimir arriva dans la grande salle et prit le soin de se placer à un endroit où pourrait le voir sa sœur jumelle. Oui, il avait finalement décidé pendant sa course que la famille, c’était important et c’était très égoïste de sa part de ne pas vouloir aller les voir, tout ça parce qu’ils sont un peu bizarre. Il s’était frappé la tête contre un mur de pierre pas loin d’un tableau et était reparti comme si de rien n’était. Non, Wolfgang n’est définitivement pas le plus normal de la famille Saint Ici-Bas. Pour une fois qu’il avait faim, le jeune Poufsouffle se servit un croissant et quelques tartines, histoire de combler le creux dans son ventre. Puis le garçon étouffa un petit cri enfantin. Angèle était là. Il pouvait la reconnaître grâce à son point. Petit mais vachement fort. C’était un peu comme les empreintes digitales pour lui. Bref, la voilà qui allait le chercher, et tandis qu’il allait porter son verre de jus de citrouille à ses lèvres, la jeune fille le prit par le cou et le força à reposer bruyamment son objet.

« Hey Wolfy, regardes la deuxième année là bas, elle n’arrête pas de te mater ! Tu veux que j’aille la voir pour un rendez-vous ? Tu as de la chance, elle est trop jeune pour Kurt, il ne te la piquera pas ! A moins qu’il soit vraiment en manque celui-là… »

Le rouge aux joues, Wolfgang parvint à s’extraire du bras de sa sœur tandis qu’elle rêvassait légèrement. Encore une de ces stupides inventions de fameuses touches qu’il aurait soi-disant. Wolfgang n’éprouvait pas le besoin d’avoir une petite amie, il fallait que tous le comprennent. Après tout, il était seulement un jeune Poufsouffle de quatrième année. Et de plus, il préférait sortir avec une fille qu’il aimait vraiment et que ce serait réciproque, pas comme les aventures de Kurt. Reportant la tasse à ses lèvres, il fut de nouveau obligé de la reposer car Angèle l’emportait déjà ailleurs. Mince alors ! Il avait sûrement un peu éclaboussé son voisin…

La bibliothèque ! Mais Wolfgang avait déjà fini ses devoirs. Parcourant les rayons, il feuilleta passivement quelques ouvrages et en dépoussiéra d’autres. Il attendait que Angèle lui dise qu’elle ait fini. L’heure tournait et il décida de retourner sans elle à la grande salle pour boire enfin un coup. Cependant, certains plats qu’il affectionnait tant lui firent oublier sa soif et il finit en même temps que Angèle, qui l’avait finalement rejoint. Reprenant un petit gobelet remplie d’eau, il la reporta à ses lèvres et fut de nouveau coupé dans son élan par sa sœur qui l’emportait encore une fois, cette fois au rendez-vous, et il reposa sans le vouloir et surtout sans délicatesse son verre. Mince alors ! Il avait sûrement fait du bruit…

Arrivé au point de rendez-vous, Wolfgang prit soin de ne pas soupirer quand Barthélémy lui frotta la tête. Il serait décoiffé, tant pis. Sa chemise était désormais un peu froissée et surtout hors de son pantalon avec tous les allers et retours qu’il avait enduré avec sa sœur Angèle. Sacré parcours de santé dès le matin, il regrettait désormais de ne pas avoir fait semblant d’être souffrant. Surtout que ça n’aurait rien eu d’étonnant, puisque le jeune homme tombait très souvent malade. S’asseyant sur l’herbe, en face de son grand frère Barthélémy, il commença à se demander où pouvait bien être Kurt. Il rougit bien entendu lorsque Angèle disait à Barthélémy quelque chose qu’il savait déjà. La timidité de Wolfgang était carrément légendaire.

« Mais… c’est… c’est pas ma faute si… je ne suis pas comme Kurt ! »

Il avait enfin prit la parole pour la première fois de la journée. Admirez comment il pouvait se montrer silencieux pendant des heures et des heures, et surtout subir au gré des envies de Angèle ses petites balades. D’ailleurs en parlant de Kurt, le voilà qui arrivait. Encore à la bourre, mais Wolfgang ne dit mot. Il ne voulait pas le contrarier, tandis qu’il regardait sa jumelle accrochée dans un arbre.

Barthélémy écoutait avec un intérêt juste nécessaire sa sœur raconter ses exploits de la semaine alors qu’il regardait Wolfgang. Son frère avait le caractère le moins compréhensible de tous les membres de la famille de Saint Ici-Bas, hormis sa timidité connue de toute l’école, son étrange goût pour la solitude et le silence était aussi très étrange. Angèle avait donc fait des merveilles cette semaine, Barth’ était content. La remarque d’Angèle sur Wolfgang le fit sortir de sa réflexion. Toujours aussi étrange, ils pensaient donc la même chose. Barthélémy ne put s’empêcher de sourire, bien qu’il fût légèrement inquiet.

« Mais… c’est… c’est pas ma faute si… je ne suis pas comme Kurt ! »

Barthélémy frotta la tête de son jeune frère avec un sourire pas dissimulé. Il savait à quel point Wolfgang détestait cela, et pour cela, Barthélémy le sadique adorait.

« Wolfi cheri, personne ne te demande d’être comme Kurt. Lui aussi est très bizarre, on te demande juste d’être… comme moi par exemple. »

Barthélémy eut un petit sourire en coin. Angèle riait elle aussi. Barth’ fut heureux de voir sa jeune sœur rire. C’était fréquent, mais cela faisait toujours plaisir. Angèle reprit alors son sérieux. La jeune fille passait du rire au sérieux avec une facilité déconcertante. La jeune fille lança une menace à Kurt plus pour elle-même que pour les autres, pourtant, le jeune homme en question entendit la remarque et renvoya la balle à sa sœur avec cette remarque déplaisante pour Angèle « femmelette ». Barthélémy était serein, enfin toute la famille était réunie et déjà, Kurt avait envie de repartir déjà avec des jolies filles.

« Sinon, quoi de neuf Barth’ ? »

Barthélémy leva sa tête blonde vers la branche sur laquelle Angèle était accrochée et lui assura qu’il allait bien malgré la fait qu’il n’avait que peu de temps libre. Kurt était là depuis moins de cinq minutes qu’il se dandinait déjà se demandant ce qu’il faisait là.

« Bon, je vous écoute. »

Voilà, il venait de sortir la phrase qui lui brulait les lèvres. Il avait dit qu’il les écoutait, mais le sens réel était que si sa famille n’avait rien d’intéressant à lui dire, il n’hésiterait pas à s’en aller. Kurt était le genre de garçon qui aimait passer du temps en compagnie de jolie fille plutôt qu’avec sa famille. Barthélémy ne pouvait pas lui en vouloir car il fallait avouer que passer du temps avec des gens si étranges était quelque peu pesant, pourtant, Barth’ aimait ces moments de folie. Barthélémy lança un regard assassin à son aîné et reporta son attention sur Wolfgang. Il lança un regard circulaire au par cet observa les groupes de jeunes filles autour d’eux.

« Il faudrait forcer le destin pour lui. »

Il désigna Wolfgang d’un signe de tête. Barthélémy avait une idée en tête. S’il mettait Wolfy devant une fille, peut-être qu’il se sentirait obligé de lui parler ? Et si la fille faisait des efforts pour le mettre à l’aise...

« On ne peut pas le laisser comme ça… »

Barthélémy regardait son petit frère avec un mélange de tristesse et de pitié dans le regard.

» 1ère année perdue cherche famille pour la consoler