Premiers contacts [Elèves ayant reçus le MP]

Il devait être autour de six heures, le château était plus calme que jamais dans son intégralité. Une seule personne marchait paisiblement dans le couloir du premier étage. Non, ce n’était pas un élève mais une créature, étrange mais professeur tout de même. Elyo n’était pas vraiment définissable. Tout ce que l’on savait en général, c’était qu’il était le dernier survivant de sa race. Impossible d’en trouver un autre ni même d’en avoir vu. Pourquoi ? Et bien parce que les siens ont disparus il y a un siècle déjà… Rare sont les Sorciers qui vivent aussi longtemps et même, son peuple vivaient dans une forêt bien trop loin de la civilisation. Le professeur paraissait avoir tout juste la trentaine alors qu’il avait tant vécu déjà… Perdu dans ses pensées, Elyo avançait machinalement vers son bureau. Arrivée, il releva la tête puis prit les formulaires d’inscriptions à son cours, c’était peu d’élève mais c’est peut être mieux ainsi… Une fois son bureau atteint, il ne prit pas la peine de s’asseoir, il attrapa une plume de chouette qu’on lui avait donné et nota les noms de créatures que les élèves lui avaient données. Il se rendit alors compte qu’il avait un sacré boulot avec eux. Un nom retint son intention… Le Kappa. C’était une créature très spéciale mais surtout, elle vivait loin d’ici… Soit l’élève était douée, soit elle était d’origine asiatique. Elyo était impatient de les voir pour les jauger.

Se rendant ensuite dans la réserve où se trouvaient les animaux plus ou moins dangereux qu’ils utiliseraient, il se dirigea de suite vers un terrarium sur sa gauche. On pouvait y apercevoir un anaconda albinos. C’était très rare mais pas spectaculaire et en rien magique. L’ancien professeur l’avait récupéré comme animal de compagnie lors de ses longues soirées. Etrange pour Elyo mais soit. La raison de son attention pour le reptile était la bêtise d’un élève la veille. Celui-ci avait donné à mangé une saucisse alors qu’il n’en a pas du tout l’habitude. Le pauvre serpent ne se nourrissait que de souris. La réaction fut presque instantanée après sa digestion.. Une série de flatulence qui n’était pas agréable du tout. Surtout pour les sens surdéveloppé de notre professeur. Soupirant, il examina la bête et en conclut que tout était revenu dans l’ordre et heureusement.

Il était encore tôt et Elyo ne savait pas quoi faire, le cours ne le stressait pas du tout mais il était tout de même légèrement impatient de voir son déroulement. Se rendant dans la salle de classe, il constata que celle-ci était ampli de poils… Dont on ne connaissait la provenance, de chat, rat... Et autres créatures. Faisant léviter sa baguette qui se trouvait dans sa poche, Elyo l’attrapa par le manche puis lança un sort pour récurer la salle, le jeune homme était vraiment minutieux et aimait que tout soit bien fait. C’est mal ? Oui, peut être dans certaine circonstance. Une étincelle apparut au bout de sa baguette et en une fraction de seconde, tout brillait dans la pièce. Revenant dans son bureau, Elyo relit le nom des créatures laissaient pas les élèves. Rapidement, il réfléchit et définit chaque créature, préparant les cours dans sa tête. Finalement, il avait décidé de commencer par le Kappa, peu devait le connaître et son histoire était particulièrement intéressante. Le temps passait très vite, puis il se rendit compte qu’il était l’heure d’accueillir les élèves.

Alors qu’il se rendait dans la salle de classe par la porte du personnel, et comme si son état d’esprit avait changé, une inondation de question envahissait son esprit. Que penseraient les élèves de lui ? Bref, il devait garder son sang-froid. Alors qu’il se dirigeait vers la porte d’entrée, un fantôme apparut dans la salle, la traversant dans sa largeur avec ce qui semblait être un plat de choucroute entre les mains. Vraiment étonnant ces fantômes… Mais Elyo ne pensait pas en rencontrer dans sa salle de cours. Ouvrant la porte doucement, les élèves voyaient maintenant une créature approchant les deux mètres, la peau d’une couleur grise-bleue, le torse nu car il ne portait de vêtement sur le buste. Des tatouages formant des arabesques sur sa peau, ses yeux couleurs or se posèrent sur le groupe d’élève mais aucun sourire sur son visage. Une expression sympathique mais pas de sourire. Un pantalon de toile taille basse couvrait le reste de son corps. Il sortit de la salle pour se posait à côté et laissait les élèves passer. Son corps musclé et imposant pouvait impressionner mais il n’était pas méchant, loin de là. Juste qu’en tant qu’Aurore, il avait eu un sacré entraînement. Plus d’un demi-siècle qu’il exerçait ce métier. D’une voix clair et douce, il déclara à l’intention des élèves.

« Bonjour, je vous prie d’entrer maintenant, le cours va commencer. Bienvenu dans votre salle de Défense Contre les Forces du Mal. Prenez les places de devants pour le moment, nous serons peu pour ce premier cours. »

De ses yeux perçant, il regardait les élèves défiler devant lui, essayant de les jauger par rapport à leur expression et façon d’être. Il essayait de lire en eux…

La matinée s’annonçait plutôt belle. Le soleil brillait et il ne semblait pas faire froid dehors. Le mois de Septembre commençait plutôt bien. Pourtant, tôt ou tard, l’Angleterre serait plongée dans le froid imminent. Autant profiter de cette journée, donc. Ce matin là, Mayu s’était levée de bonne heure, contrairement à ses camarades qui logeaient avec elle dans le dortoir. Quand elle se leva, tout le monde dormait paisiblement. Pour éviter de les réveiller trop tôt que prévu, la jeune demoiselle se hissa des draps avec un silence absolu. Son chat, lui, pour une fois, restait sur le bout du lit, préférant dormir encore que de venir embêter sa maîtresse. Profitant de cette occasion, la jeune fille se dépêcha de choisir ses affaires pour aller se doucher. Puisqu’il faisait beau, elle avait décidé de se mettre en jupe aujourd’hui. Bien sûr, par- dessus, il y avait l’uniforme de l’école. Se brossant les cheveux, elle se questionna sur le cours qu’elle allait avoir dans la matinée. Cette dernière commençait par Défense Contre les Forces du Mal. Alors, la jeune fille se rappela du questionnaire que leur professeur leurs avaient fait parvenir. Dedans, il leurs demandait de saisir le nom d’une créature qui les intéressait. Et Mayu, d’origine japonaise, avait sélectionné un monstre asiatique nommé Kappa. Un avantage pour elle puisqu’elle connaissait très bien son histoire. Finissant de se brosser les cheveux, elle entama un brossage de dent. Quand toute sa toilette fut terminée, elle remonta dans les dortoirs discrètement pour y prendre son sac de cours près depuis la veille. Son chat ne s’était toujours pas réveillé, une chance car si c’était le cas, il miaulerait jusqu’à ce qu’il obtienne son petit déjeuné. Et pour éviter qu’il ne le réclame à ses amis de Gryffondor, Mayu remplit sa gamelle de croquettes et s’en alla toujours avec discrétion.

Dans la Salle Commune, il n’y avait personne. Etait-il vraiment si tôt ? Ou alors tout le monde avait terriblement faim qu’ils s’étaient empressés d’aller à la Grande Salle prendre leur petit déjeuner. Pour en avoir le cœur net, c’est là-bas que Mayu se dirigea. Non seulement pour vérifié s’il y avait quelqu’un mais aussi parce que son ventre criait famine depuis qu’elle avait quitté la Salle Commune. Dans le couloir du Septième étage, elle croisa le fantôme de Gryffondor : Hades. Ne voulant qu’il se précipite sur elle pour commencer à la draguer – comme il avait l’habitude de faire avec chaque fille qu’il croisait – Mayu s’éclipsa avant qu’il ne puisse l’apercevoir. Une fois dans les escaliers de l’école, la demoiselle aux cheveux rose lâcha un soupire de soulagement. Il ne l’avait pas vu… Ainsi donc, elle reprit chemin. Sept étages à descendre… Que cela était fatiguant ! Alors, pour se distraire tout en descendant calmement les marches, Mayu se mit à fredonner une musique Japonaise que son père lui chantait avant qu’il ne meurt. La répétant sans cesse dans sa tête, la jeune fille n’avait pas vu qu’elle était arrivée tout en bas. Instinctivement, elle se dirigea vers la Grande Salle. La cohue provenant de cette dernière là fit sortir de ses rêves. Elle se rendit alors compte qu’elle n’était pas la seule à s’être levée tôt aujourd’hui. Dans la Grande Salle, il y avait à peine une trentaine de personne, de toutes les maisons. Au loin, sur la table de sa maison, elle reconnu Jade, une amie à elle qui était seule. Se plaçant à ses côtés, Mayu entama la discussion tout en se servant à manger. Apparemment, Jade stressait pour les cours d’aujourd’hui. Etant en sixième année, elle ne suivait pas les même cours que Mayu. C’est pour cela que cette dernière lui demanda pourquoi. Alors, une grande discussion s’installa entre les deux adolescentes.

Il était environ huit heure moins dix. La sonnerie allait bientôt retentir. Se levant, Mayu salua son amie et partit en direction du premier étage, là où se déroulaient les cours de Défenses. Sur le chemin, elle croisa quelques personnes qu’elle connaissait. N’ayant plus le temps de leur dire bonjour, elle se contenta de leur faire un petit signe de tête accompagné d’un joli sourire. Maintenant qu’elle montait les marches, une tension inhabituelle se forma en elle. Pourquoi se mettait-elle à stresser ? Etait-ce parce qu’elle allait assister au premier cours de défense de cette année ? Elle-même ne le savait pas vraiment. Respirant calmement, elle arriva à destination. Il y avait déjà quelques élèves présents qui attendaient devant la salle de cours. Une chose de fait, elle n’était pas en retard. La jeune fille se mit à l’écart, préférant ne pas commencer à discuter. Certes, cela l’aurait détourné de ses pensées qui la faisait stresser, mais sans savoir pourquoi, elle ne voulait pas. Attendant que le prof arrive ou ouvre la porte, elle se questionna, se demandant quel était le programme du cours d’aujourd’hui. Sur quoi allaient-ils se défendre ? A moins que ne se soit que de la théorie. Bouah, comme elle pouvait détester cela ! Une lueur d’espoir se plaça en elle… Et s’il commençait par le Kappa ? Après tout, leur professeur ne leur avait pas demandé quelle créature ils voulaient étudier pour rien… En tout cas, elle allait le savoir dans quelques instants. En effet, le professeur venait tout juste d’ouvrir la porte de la salle de cours. Tournant la tête vers cette dernière, elle pouvait enfin voir son nouveau professeur. Là, elle se retint une exclamation. Quelle étrange personne ! Ou plutôt… Créature !! Ce qui devait être leur professeur faisait environ deux mètres de haut. Demi-nu, il ne portait qu’un pantalon, laissant voir sa peau plutôt grise ainsi que des tatouages très bizarres… La demoiselle de Gryffondor osa alors regarder le visage de ce professeur. Son regard or croisa celui de Mayu. Aussitôt, cette dernière baissa la tête pour rougir très faiblement. Sur le coup, elle se sentit mal poli.

Après cette première ‘approche’, le professeur – du moins, c’est ce que les élèves pensaient – prit enfin la parole. Sa voix était douce et calme. Elle ressemblait à une berceuse… Cela apaisa notre demoiselle à qui leur cœur venait de s’emballer. La créature venait de leur dire qu’ils pouvaient entrer. Les personnes hésitèrent, silencieux. Alors, s’encourageant mentalement, Mayu s’avança la première, gardant tout de même la tête baissée. Lorsqu’elle arriva à la hauteur de la créature, elle osa relever légèrement la tête pour constater qu’il l’observait. Mais il n’y avait pas qu’elle. Il les observait tous. Ecoutant alors ce que son professeur avait ordonné, Mayu prit place dans les premières rangées. Pas la première première, non, juste la deuxième. Trop près, elle se sentirait trop gênée pour regarder le tableau. Elle hésita un moment avant de s’assoir, se rappelant qu’en cours de Sortilège, le professeur Gowan l’exigeait. Pourtant, elle se plaça sur sa chaise, brusquement. Sortant ses affaires les unes après les autres, la jeune fille regardait autour d’elle. Tout le monde prenait place dans un silence des plus ennuyants. En fait, tout le monde semblait plus angoissé qu’autre chose. Se tournant pour se retrouver face au tableau, Mayu se mit à réfléchir à deux reprises. Si cette ‘chose’ était son professeur, elle se devait d’arrêter de le regarder étrangement et de se faire à l’idée qu’il était comme les autres : un être vivant. Espérant que tout le monde aurait cette même idéologie, Mayu se calma et attendit patiemment.

Lily était autant impatiente qu’inquiète à l’idée de commencer ce premier cours de Défense contre les Forces du Mal, elle avait passé la soirée à réviser, à lire quelques pages d’un livre qui lui permettait de la calme et la laisser se reposer comme il le fallait. Elle s’obligeait à rester calme. Elle n’aimait pas être faible, et se ridiculiser l’insupportait encore plus. Mais elle évitait de penser à ce qui pouvait arriver de négatif. Elle se savait capable, elle était même extrêmement douée, il lui suffisait d’apprendre à se contrôler. Pourquoi était-ce aussi dur pour elle ? Alors qu’il y avait des personnes que c’était les sorts, tout simplement, qu’ils n’arrivaient pas à faire. Elle, elle y arriverait sans nul doute –peut-etre pas du premier coup- mais ses émotions contrôlaient presque tout le reste.
Quoiqu’il arriverait, s’était dit Lily, elle le saurait bien assez tot. Son estomac un peu trop capricieux n’avait rien pu engloutir ce matin-là, et elle avait passé toute sa matinée à la bibliothèque. Cet endroit était le seul qui restait calme quelque soit l’heure. Elle s’était plongée dans des devoirs prévus pour la semaine prochaine, et avait fait des recherches sur certaines créatures dont elle n’aurait (éventuellement) jamais entendu parler. Elle avait poser devant elle sa montre afin qu’elle n’oublie pas son cours. Tout le monde savait ou trouver Lily lorsqu’elle n’était pas dans sa salle commune. Mais il était préférable de ne pas venir la chercher ici. C’était le lieu qu’elle préférait dans tout Poudlard, et même si on tentait de lui parler, Lily était tellement plongé dans sa lecture qu’elle n’entendait rien autour d’elle.

Malheureusement, il était temps qu’elle rejoigne sa classe. Avant de s’en aller, elle prit la peine de retrouver Karl, le bibliothécaire. Lily l’appréciait. Etant donné qu’elle était souvent dans la bibliothèque, elle le voyait presque plus qu’Edward, ce qui lui permettait également d’oublier ses sentiments (douteux ?). Elle lui emprunta les livres qui lui intéressait le plus, et lui promit de repasser en fin de journée. Tout ça l’avait mit de bonne humeur et c’est en sautillant qu’elle redescendit jusqu'au premier étage.

Une élève était arrivée avant elle, de Gryffindor. Lily la salua d’un signe de tête suivit d’un sourire. A peine quelques instants après, la porte s’ouvrit. Etant donné sa petite taille, Lily fut forcée de redresser la tête pour croiser le regard de son professeur. Ses yeux or étaient hypnotisant, et son cœur manqua un battement. Il était immense. Il n’avait rien d’un professeur ‘normalement constitué’. Evidemment, puisque c’était une créature. Bien sur il lui était venu de demander qu’est-ce qu’il était exactement, mais elle trouva ça assez impoli. Lily était intimidée. Mais c’était tout. Elle ne ressentait ni dégoût, ni peur. Il était très grand, très imposant, très… il n’y avait pas de mots juste. Sa voix douce sembla casser l’air méchant qu’il avait. Et cela mit peut-etre un peu plus à l’aise Lily. Elle n’aimait pas trop les tyrans…
C’était étrange. Différent surtout. Mais Lily saurait s’adapter. Elle s’avança dans la classe et s’installa à l’avant, comme elle en avait l’habitude. Son regard était pourtant toujours attiré vers lui, elle essayait pourtant de regarder ailleurs…

Dans un coin de sa tête, elle cherchait si elle avait déjà lu quelque chose à propos de ce genre de créature. Mais il n’y avait rien. Lily s’intéressait déjà l’histoire du Professeur… il lui était plein de mystère. Elle qui aimait tant apprendre. Il serait sûrement un bon professeur. Elle n’avait pas réellement pour habitude de juger à l’avance, mais elle c’était l’impression qu’il lui donnait. Lily espéra que cette fois, elle avait bien compris le système. Il avait bien dit que les élèves pouvaient s’asseoir ? Les professeurs étaient différents. Difficile de s’y retrouver.

La jeune Serdaigle sentit son coeur commencer à s'emballer et les questions s'entrechoquaient dans sa tete. Elle ne supporterait pas la pression... elle espérait que ce soit un professeur compréhensif face à son problème.

Ce jour là, Ashley était en forme pour aller en cours ! Et allez savoir pourquoi… c’était sûrement le fait qu’elle avait passée une bonne soirée la veille en compagnie de ses amis. Ils s’étaient amusés à faire un tournoi d’échec sorcier dans leur salle commune de Poufsouffle. Après s’être soigneusement coiffer sa longue chevelure noire, Ashley prit sa brosse à dents, se nettoya sa bouche dans son intégralité et quitta la salle de bain du dortoir des filles appartenant à la maison des blaireaux. Après avoir salué une amie qui commençait à se réveiller car elle avait cours plus tard, la demoiselle prit son sac en bandoulière. Oubliant son pendentif en étoile, elle retourna dans la salle de bain pour le reprendre et enfin, elle quitta le dortoir pour descendre à la salle commune. Comme d’habitude, une bonne atmosphère y régnait.

En s’approchant de la table où se disposaient toasts à la tomate, œufs, viandes pour le petit déjeuner, Ashley remarqua qu’un élève de première année l’observait de la tête aux pieds, rouge comme une tomate. Il devait sûrement être fou amoureux comme un dragon de la belle demoiselle… La Poufsoufflienne sourit au jeune garçon, prit quelques toasts à manger, but une gorgée de jus de citrouille et quitta la salle commune, en pensant d'ailleurs qu'aujourd'hui, ce jus semblait être plus un truc à la mandragore qu'à la citrouille!

Comme à son habitude, elle ouvrit son paquet de chewing-gum-gum à l’ananas et en mit un dans sa bouche. Elle commençait cette journée avec Défense contre les Forces du Mal! Cours passionnant, bien qu’elle ne connaisse pas encore son nouveau professeur.

Elle monta les escaliers de marbre du Hall d’Entrée et rejoignait le couloir où se trouvait la salle de défense contre les forces du mal au premier étage. Se chevelure noire virevoltante à ses côtés, elle arriva devant la porte et pénétra à l’intérieur de la classe. Elle n’avait pas encore vu le professeur. Deux élèves étaient déjà présents : deux filles –les plus ponctuelles…- soit Mayu Williams de Gryffondor ainsi que Lily Downer petite élève de Serdaigle. Elle leur lança un sourire et s’installa au deuxième rang, à l’opposé de Mayu.

Puis le professeur apparut à l’angle de la porte. Il était… différent, aux yeux d’Ashley –et aux yeux de tout le monde, sûrement-. En effet, il n’était pas humain et cela se remarquait facilement : c’était une créature. Laquelle ? Ashley pensait à un centaure, mais ce n’était pas possible… elle ne savait tout simplement pas. Elle songea à le lui demander, mais ce serait beaucoup trop indiscret et malpoli. Elle préféra donc rester silencieuse, en sortant ses affaires. Le « professeur-créature » avait une réelle présence dans la salle, ce qui frissonna légèrement la Poufsoufflienne.

[Désolé si j'ai pris une partie d'un de mes autres RPs déjà existant !]

Shiki s’était levé de bonne heure. Il voulait terminer certaines choses avant d’aller à son premier cours de Défense contre les Forces du Mal. Comment elle s’appelait déjà, la petite pimbêche avec qui il était sortit ? Il étouffa un petit rire derrière ses dents serrées. Il n’en avait aucune idée. Vanessa, je pense. Erreur. De toute façon, son prénom ne comptait pas tant que ça. Il devait quand même bien l’avouer, elle était plutôt mignonne. C’était une vraie groupie. Elle devait être à Gryffindor. Et elle se vantait très certainement d’avoir su amadouer un serpent, Shiki lui savait que c’était lui qui avait réussi à amadouer le lion. Elle était dingue de lui. Pourtant, ils ne se voyaient jamais. Elle est lourde en plus… elle n’arrête jamais de parler. C’est pour ça qu’il se rendait dans le hall. Elle lui prenait trop de temps et il avait repéré un gars pas mal l’autre jour. Il s’ennuyait terriblement en ce moment et seul les autres élèves étaient susceptibles de l’intéresser.

Un peu plus tard, le hall devait supporter les pleurs de Vanessa qui s’appelait en fait Emmanuelle. « De toute façon, tu n’étais pas si intéressante que ça. Tu n’arrêtes pas de parler et tu me donnais mal de tête. Je te trouve vraiment stupide… comment Poudlard peut-il accepté des idiotes comme toi ? Arrête de croire que j’étais dingue de toi. Je voulais juste un peu m’amuser, mais en réalité tu m’as fais perdre mon temps. Tu es vraiment nulle. Bonne journée Vanessa ! » Il allait maintenant pouvoir s’exiler à la Volière pour expliquer ses derniers exploits à Rima. De son coté, elle s’en sortait pas mal. Mais il était persuadé qu’elle allait finir par avoir des sentiments pour son nouveau jouet à qui elle accorde plus d’attention qu’aux autres. Evidemment, il était jaloux. Evidemment, c’était une des raisons supplémentaires pour avoir supporté la Gryffindor plus longtemps. Mais elle lui avait bien trop vite tapé sur le système à son goût. Il avait échoué. Tant pis… il y en aura d’autre.

Il n’avait pas la moindre envie de se traîner jusqu’au cours de Défense contre les Forces du Mal. Pourquoi ne pouvait-il pas commencer sa journée par le cours de Potion ? Au moins il serait peut-etre un peu plus motivé à l’idée de travailler. Comment s’appelait encore son professeur ? Il ne savait plus. Quand on le lui avait dit il ne s’y était pas vraiment intéresse. Son cerveau avait arrêté de fonctionner correctement quand il avait appris que c’était une créature bizarre. Quel genre de créature c’était ? Et pourquoi ils n’avaient pas simplement un professeur normal ? Au moins, ça changeait un peu les habitudes. Il avait encore le temps avant d’affronter la créature. Il pouvait encore aller chercher quelques affaires pour son premier cours dans sa salle commune et retourner à la classe tout en étant à l’heure ? Enfin, à peu près. Shiki n’étant jamais pressé, il n’est pas des plus rapide lorsqu’il marche. Toujours les mains dans les poches, regardant droit devant lui.
Malgré sa lenteur, les quelques élèves qui étaient un peu plus ponctuel que lui venaient seulement de rentrer et il ne ferait pas perdre de point à sa maison inutilement. En espérant qu’il soit poli durant le cours. Slytherin était déjà bien loin derrière dans les points, il était temps de faire remonter tout le monde. Shiki n’était pas vraiment le mieux placé pour gagner des points, mais il ferait l’effort d’essayer, au moins. C’était déjà ça.

La « créature » comme il surnommait son Professeur puisqu’il ignorait son nom n’était pas du tout ce qu’il s’imaginait. Ce n’était pas un monstre horrible qui lui aurait donné envie de vomir tout le long du cours. Au contraire. Il était impressionnant mais dégageait une certaine sympathie. Bon, ce n’était pas ce qui le faisait remonter dans l’estime de Shiki puisqu’il se fichait bien qu’il soit « gentil » « mignon » ou un « grand méchant ». Tant qu’il donnait son cours convenablement et ne le cherchait pas, tout devrait bien aller. Shiki se contenta d’un hochement de tête en guise de bonjour et entra dans la classe. Son regard passa d’Ashley à Mayu à Lily. Il s’installa finalement à coté de Mayu, bien qu’elle ait été dans la maison rivale à la sienne. Il tourna la tête vers elle, et lui offrit un sourire charmeur puis posa ses affaires sans plus un regard vers la Gryffindor.

Pourquoi s’être installé là et pas seul sur un banc ? C’était par amusement. Non pas qu’il utiliserait Mayu comme il en avait utilisé d’autre avant elle. C’était uniquement plus intéressant que de se mettre à coté de… personne. Il avait tout le loisir de l’observer si jamais le cours était ennuyant. Et s’il la dérangeait, c’est peut-être encore mieux. Shiki posa son coude sur le banc et posa sa tête contre sa main, observant toujours un point vide droit devant. Etait-il possible qu’il s’intéresse à quelque chose, un jour ?

Il volait. Les étoiles se reflétaient sur la surface lisse du lac. Le jeune homme, juché sur sa noire monture, arpentait les cieux. Sous la clarté de la lune, il pouvait presque distinguer son reflet, sa mèche argentée voletant au gré des brises. Voltigeant avec le sombral dans la nuit, Ptolémée était aux anges. L’adrénaline montant et descendant en même temps que les loopings qu’exécutait sa monture. Ce moment de rêve fantastique, d’échappée mystérieuse, ne devait pas s’arrêter. Mais le ciel allait bientôt exploser des couleurs de l’aube et faire disparaître le charme. Oui enfin, en théorie. Cela faisait près de quatre heures que le jeune égyptien faisait libellule dans le noir. Et ce maudit soleil qui ne se levait pas…

Debout devant son assortiment de fioles, Ptolémée tentait une nouvelle expérience. Il avait trouvé quelques jours plus tôt une antiquité dans la bibliothèque. Mû par une curiosité dévorante, Ptolémée s’était attelé au décryptage d’une page jaunie par le temps et dont les lettres manuscrites commençaient –ou finissaient vu l’état- à disparaître. C’était des indications sur une potion que le jeune homme renomma après traduction, potion des rêves éveillés. Et cette fameuse liqueur devait être achevée ce soir. Après des semaines de préparation. Le jeune homme regarda sa potion, versée dans l’équivalent d’un dé à coudre. Il ne s’étonnait pas que des litres d’ingrédients mènent à si peu mais ne comprenait pas pourquoi rien n’était indiqué quant à la concentration de la bestiole. Ca, c’était encore plus embêtant. Pour contrer, Ptolémée partagea le dé à coudre en deux. Environ une goutte à boire quoi. Le jeune homme avala cul sec. C’était pourtant encore trop. Beaucoup trop.

Son cœur rata un battement. Le sombral venait de disparaître, le laissant seul à trois cent mètres au dessus du lac. Ptolémée savait qu’il fallait s’y attendre mais entre l’envisager et le subir, il y avait quand même un monde. Le jeune homme flotta encore un instant puis, dans un « plop », se retrouva assis sur son lit. C’était exactement à cette place que, quatre heures plus tôt, il avait bu la potion. Il porta péniblement son regard sur la fenêtre. Là, le soleil était au rendez vous. Mais il était le seul. Ptolémée se redressa, tous les autres serpentards étaient déjà partis. Il poussa un soupir. Ne pas avoir pu dormir de la nuit et être resté coincé, à se débattre dans un sortilège était une chose. Aller en cours juste après en était une autre. Tant pis. L’idée de sécher plana vaguement dans l’esprit embrumé du jeune égyptien mais il ne voulait pas rater le premier cours. Son premier de défense contre les forces du mal. Au pire, il pouvait tenir puis rejoindre son lit l’heure suivante. Oui, bon plan.

Le type dans son miroir avait tout de même étrange mine. On ne voyait pas de suite ce qui clochait, Ptolémée étant toujours aussi élégant. Ses longs cheveux noirs scindés par la coulée argentée étaient parfaitement en ordre, de même que ses vêtements, qu’il venait de changer. Mais en se rapprochant, on remarquait la fatigue que laissaient transparaître les traits fins de son visage. Une ébauche de cernes commençait à être visible sous l’éclat des yeux sombres. Extérieurement, il s’en tirait quand même pas trop mal. Le plus gros de l’horreur se trouvait dans sa tête. Le flot de pensée, normalement irréfrénable, était à présent une source tarie. Son cerveau survolté tournait au ralenti. Ne prenant même pas la peine de faire un détour par la Grande Salle pour y prendre de quoi manger, Ptolémée se traîna vers la salle de cours. Enfin, lui eut cette impression mais encore une fois, rien ne transparaissait extérieurement. Adorable chose que d’avoir le cerveau en miette et le corps parfaitement normal.

Arrivant en vue de la classe, le jeune égyptien éprouva une joie stupide mais réconfortante : les autres n’étaient pas encore tous rentrés. Gardant un visage de marbre, Ptolémée pénétra dans la salle. Là, preuve irréfutable de sa baisse d’activité neuronale, il ne chercha même pas à disserter sur les possibles origines de leur professeur : un « truc » vaguement grisâtre dont le corps était traversé ça et là par de nombreuses courbes sombres. Une petite curiosité jaillit quand même de son esprit lorsqu’il le vit. Tout n’est pas perdu allons. Le jeune égyptien alla s’asseoir à proximité de Lily, la jeune serdaigle. Il l’aimait bien et appréciait sa compagnie habituellement. Bien que –très- peu effusif, le jeune homme se doutait que c’était réciproque. Après un vague et bref sourire –désolé, on fait ce qu’on peut-, Ptolémée commença à sortir ses affaires. Leur professeur entama à ce moment son petit discours de bienvenue, d’une voix douce et grave, comme une ancienne mélopée leur parvenant d’à travers les ages. Petit décalage entre le speech et l’antique mais bon. Sans un autre regard autour de lui, dévisager les autres élèves ne l’intéressant pas plus que ça, le jeune égyptien commença à essayer de réfléchir. Il avait une bonne culture concernant toutes les créatures magiques. Mais des telles que cet homme, il ne lui semblait pas en avoir une fois entendu parler. Peut être éclairerait il leurs lanternes en faisant son cours. Ou peut être pas. De toute façon, le jeune homme n'était pas vraiment en position d'en disserter. Il se résolut donc à attendre.

Estheysis Arianne Sorel, élève de septième année à Serdaigle. Arrivée à Poudlard en même temps que les nouveaux de Première Année et répartie en privé, après la Cérémonie, par un affreux chapeau miteux et rapiécé que les inconnus autour d'elle avaient appelé Choixpeau. Elle avait entendu une voix dans sa tête, une voix grinçante qui l'avait faite sursauter, qui avait hésité puis finalement prononcé sa sentence. On lui avait indiqué l'emplacement de son dortoir, où étaient déjà entreposées ses affaires, et les étages des salles de classes ; et un Préfet l'avait conduite à la Salle Commune de sa Maison. Sa maison ? Je n'ai qu'une maison. Deux, plus précisément : l'une de famille, l'autre de cœur. Et devoir quitter ces cocons familiers l'avait angoissée. Elle avait haï ses parents de l'avoir arrachée à son école, de l'avoir envoyée ici, dans cet endroit où tout était tellement étrange. Pourquoi avait-il fallu qu'ils changent d'avis ? Elle avait été un peu rassérénée en découvrant la Salle Commune de Serdaigle, dans les Tours, et les dortoirs, aux décors accueillants. Les élèves l'avaient saluée, pour la plupart, d'un vague signe de tête, comme s'ils étaient habitués à la croiser dans cet endroit. La première fois, elle avait souri - avait fait une vague tentative de sourire - et avait répondu un vague "bonjour" étranglé. Après, elle s'était contentée d'incliner légèrement la tête, comme le faisaient les autres, sauf si l'on s'adressait à elle particulièrement.
Estheysis, malgré ces impressions plutôt positives, n'arrivait pas à apprécier Poudlard. Tout était bien trop différent pour elle ; et parfois elle s'endormait avec la certitude qu'au réveil, elle ne serait plus dans le dortoir de Serdaigle en haut d'une tour dans un château peuplé d'étranges créatures, mais dans le lit qu'elle occupait à l'école de danse. Dans son univers. Le matin, elle se réveillait, regardait autour d'elle et masquait sa déception en descendant dans la Salle Commune pour lire.
Lire. C'est ainsi qu'elle occupa les quelques jours de répit qui étaient accordés aux élèves, entre leur arrivée au Château avant la reprise effective des cours. Elle passa beaucoup de temps à la bibliothèque, partit quelques fois en exploration à travers l'école. Sa mauvaise grâce s'atténuait peu à peu.

Premier jour de cours. Elle se glissa dans son uniforme, gestes mécaniques, cœur battant. Dans peu de temps. Enfila ses chaussures, des ballerines de cuir noir, souples, passe-partout ; passa sa cape autour de ses épaules, serrée par les doigts nerveux. Pourtant je n'ai pas froid. Les autres étaient peut-être déjà parties, ou peut-être dormaient-elles encore ; elles ne se manifestèrent pas lorsqu'Estheysis quitta le dortoir. Escaliers. A quel étage...? Celui-ci ? Panique. Calme-toi, tu n'es pas en retard, pas encore. Elle s'arrêta un instant, souffla doucement, souffla la pression qui nouait son ventre. Un escalier, puis un autre. Elle devait descendre. Les marches bougeaient, pas seulement les marches, les structures elles-mêmes n'en faisaient qu'à leur tête. Les escaliers bougeaient, tremblaient sous ses pieds, la menaient où ils voulaient, et ces tableaux qui l'observaient, indulgents ou moqueurs. Je déteste la magie. Des armures qui discutaient entre elles, avec leurs voix distinguées de chevaliers. Malgré elle, ce spectacle divertit la jeune fille, qui réprima un sourire, ils paraissaient si imbus d'eux-mêmes !
Des couloirs. Des professeurs, des élèves, deux fantômes. Des fantômes aux corps opalins, adolescents. La Serdaigle sentit son cœur se serrer, est-ce qu'ils étaient morts si tôt ? C'était triste... sinistre. Je déteste cet endroit, je déteste être ici. Une pensée soudaine, une pensée d'enfant : je veux rentrer chez moi. Elle n'y rentrerait qu'aux vacances et ne retournerait jamais là où elle dansait, avant. Une journée qui commence bien mal.
Au détour d'un couloir, une porte ouverte, un élève qui entrait. Les yeux de la jeune fille cherchèrent une indication quelconque, qu'elle trouva immédiatement. Inscription à gauche : Défense contre les Forces du Mal. Soulagement. C'était cela ; Professeur : Elyo Lyes, c'était ce qui était noté sur son emploi du temps. Quel heureux hasard... Elle devait être, alors, au premier étage. Les manœuvres des escaliers lui avaient fait perdre le sens de l'orientation, mais au moins, elle était là où elle était censée être.
Elle entra à la suite des autres, et son premier réflexe fut d'observer le professeur.
Professeur. Était-ce bien lui, l'homme qui devait leur enseigner son savoir ? Les yeux pâles s'écarquillèrent, et le corps eut un mouvement de recul, implacables témoins de sa stupeur. Ce n'était pas humain, c'était impossible. Bien sûr, cela en avait... la forme, sûrement. Un corps long et musclé, une peau gris-bleu... Quelle jolie couleur. Des arabesques. Une, deux secondes plus tard, la bienséance reprit le pas. Les traits de la danseuse redevinrent impassibles, seulement teintés d'un intérêt poli qui seyait à tout élève regardant son professeur. Avec juste quelques instants de retard. Après tout, elle se trouvait dans une école de Sorcellerie. Poudlard. Elle se détourna et opta pour une place vers l'avant, et elle s'assit alors que l'être qui se tenait devant les jeunes gens prenaient la parole.

"Bonjour, je vous prie d’entrer maintenant, le cours va commencer. Bienvenu dans votre salle de Défense Contre les Forces du Mal. Prenez les places de devants pour le moment, nous serons peu pour ce premier cours."

La voix. Clair, chaleureuse. Surprise, Estheysis releva les yeux vers lui et considéra son visage, avec tout de même un semblant de discrétion. Oui, ce n'était pas vraiment humain, mais c'était beau. Étrange et beau. Il y avait autre chose, autre chose qui se dégageait de ses mouvements, une grâce différente. Et son expression... Le corps de la danseuse, tendu par la méfiance, se relâchait lentement. Ses épaules se décrispèrent tandis qu'elle prenait conscience de la cruauté naïve contenue dans l'emploi du "ça" qu'elle avait appliqué au jeune homme.
Honteuse soudain, elle détacha son regard d'Elyo et se pencha pour prendre dans son sac du parchemin et de l'encre, puis, en se redressant, observa les autres élèves.

Comme il devait s’y attendre, Elyo avait un petit groupe d’élève devant la porte de la salle de cours. Ce qui fut moins étrange, ce sont les regards qui se posaient sur lui. Des regards qui pourtant, étaient différents selon les élèves. Certains étaient surpris, d’autre inquiet et d’autres encore hautain. C’était courant chez l’homme, il se considérait plus important que les autres êtres vivant. Et pourtant… L’humain n’a pas conscience qu’il est faible et peu intéressant. C’était l’une des créatures que Elyo avait mit le moins de temps à cerner tellement il était ridicule. Mais il n’allait pas commencer avec un débat comme celui-ci avec des élèves humains. L’idée l’amusait légèrement, intérieurement. Après que le professeur ait fait son petit discours de bienvenu, il attendait près de la porte que les élèves présents entrent. Etrangement, ses paroles semblaient avoir apaisaient certains cœurs, la mine soulageait de certains en témoignés.

La première personne qui passa le seuil de la porte, une jeune demoiselle qui devait être à la fin de son cursus. Les cheveux roses avec une robe aux couleurs de Gryffondor si sa mémoire était bonne. Elle ne devait donc pas être mauvaise dans son éducation et plutôt sérieuse. Elle semblait plus intriguée que peureuse. Les yeux couleur or d’Elyo la fixaient à son passage comme une sonde. Ce n’était pas un regard dur mais plutôt doux, mielleux. Le second élève à passer, c’était une petite fille, particulièrement attendrissante avec sa petite bouille. La créature n’en revenait pas qu’une première année allait assister à son cours. Elle devait être particulièrement douée… Serdaigle à priori. Intéressante mais tellement stressée pour son âge… Elle ne devait pas accepter l’échec ou bien ses lacunes lui faisaient peur ? A approfondir… La troisième personne était encore une femelle, le genre de personne qui s’occupe plus de son nombril que des autres. Elyo avait une certaine réticence, ne comprenant pas cet état d’esprit mais si la demoiselle était d’ici, elle méritait son attention. Poufsouffle… Décidément, il avait de tout ou presque. Comme si son esprit avait été entendu, ce fut un jeune homme avec une robe arborant la couleur des Serpentards. Hum… D’après ce qu’il savait, cette maison était connue pour avoir des élèves turbulents. D’ailleurs, la plupart de mages noirs sortaient de cette maison mais pas tous. Même si quelques-uns avaient laissés une cicatrice sur le corps d’Elyo. Son passé d’aurore n’était pas le paradis comme vous pouvez l’imaginer. Ce garçon ne semblait pas s’intéresser au professeur, bien le seul tiens. Derrière lui, un second Serpentard qui avait l’air, il fallait le dire, étrange tout de même, Elyo ne su même pas quoi en penser. On verra bien ce que donne ce petit monde dans la pratique. Une demoiselle suivait les deux messieurs, une deuxième Serdaigle, elle paraissait à la fois posée et réticente dans son attitude… Pas envie d’aller en cours ? Ou bien problème personnel ? C’était dangereux de se laisser submerger par ses émotions tout en lançant un sort… A méditer pour la plupart des sorciers.

Plus personnes dans le couloir, c’était donc les seuls à être à l’heure ? Hum… Pourtant, dans la liste des inscriptions, il y en avait deux en plus si ses souvenirs sont bons mais soit, ils recevraient un hibou dans peu de temps pour prendre des nouvelles et la raison à intérêt à être valable. Rentrant à son tour dans la salle de classe, Elyo ferma la porte. Les retardataires n’auront qu’à frapper pour savoir s’ils peuvent assister au cours. D’une démarche lente et élégante, la créature passa près des élèves, ils semblaient plutôt calme et l’avait bien écouté. Soit, mais il faudrait être plus motivé pour participer à un cours. Une fois proche du tableau, de sa hauteur, son regard passa sur l’ensemble de la classe, les élèves scrutaient un par un. Gardant son calme naturel, la créature entonna de sa voix mélodieuse.

« Bien, je vois que vous êtes prêt à travailler. Je m’excuse d’avance si je suis peu communicatif avec vous… Je n’ai jamais été professeur et j’ai toujours travaillé ou presque en solitaire. Mais pas d’inquiétudes, il semblerait que je sois le mieux placé pour vous faire ce cours, toutes les réclamations sont à faire au directeur quant aux questions et précisions sur les cours, mon bureau vous est ouvert à tout moment. J’aimerai une classe vivante et que chaque créature que nous étudierons soit l’objet d’un réel débat avec des idées argumentées. Chaque races est intéressante… Certaines sont juste plus faciles à cerner que d’autres mais elle ne mérite pas d’être méprisée. »

C’était dite, maintenant, la créature se retournait puis prit sa baguette par le manche et la pointa sur le tableau. Le nom de la matière apparut, ainsi que son prénom et il continua de parler.

« Je suis donc votre professeur de Défense Contre les Forces du Mal, Elyo Lyes. Comme l’annonce la matière, les créatures que nous allons étudier sont maléfiques. Je ne vous direz pas le nom de créature que certains d’entre vous m’on donné… Qui n’avait rien de maléfique en fin de compte. Je ne vous apprendrez pas à dompter un Sombral, non… Mais, plutôt vous apprendre à vous défendre contre les créatures qui s’attaquent à vous… Qu’avec une seule piqure ou regard, elle vous tue. Là, est la différence. »

C’était peut être un peu brut comme approche mais bon, il fallait qu’ils comprennent… Si seulement, ils imaginaient les dangers dans le monde des sorciers. Eux, voit le Sombral comme une menace alors que c’est un agneau comparé à d’autres créatures… D’un certain point de vu, Elyo enviait leur vision des choses… Il aimerait ne pas avoir vu ce qu’il a vu…

« Avez-vous des questions sur moi ou bien sur le déroulement du cours avant que nous commencions la première étude ? »

Toujours droit devant ses élèves, Elyo les regardait avec un air encourageant. Malgré son absence d’expression, son regard parlait pour lui, il ne voulait pas qu’on est peur de lui… C'était déjà enquiquinant pour lui de commencer par les créatures... Ce qui intéressait Elyo, c'était les sorts ! Il était impatiente de leur apprendre à se défendre contre des sorts terrifiant plutôt que face a des créatures maléfiques, dangereuses mais rares...

L’esprit toujours aussi embrumé, le jeune égyptien ne chercha pas à détailler les autres élèves présents dans la salle. Il en avait déjà identifié une : celle à coté de qui il était assis. Suffisant non ? Néanmoins, il tenta une vague reconnaissance de la salle. Endroit pour le moins singulier, emplie de traces animales comme des plumes, de cuvettes en tous genre, fioles et autres objets diverses et variés. Baissant la tête vers son parchemin légèrement argenté, Ptolémée se dit qu’effectivement, cela ne servait pas à grand-chose qu’il se donne du mal à détailler son environnement immédiat. Cette pensée faite, eut un léger sursaut. Sa main venait de se poser sur…une chose…humide. C’était en réalité une flaque d’encre, coulant de sa plume. Maugréant silencieusement, le jeune homme se dit qu’il ne valait décidément pas grand-chose à moitié endormi. Navrant. Sans ouvrir la bouche, il incanta un sort pour nettoyer ce noir, s’étendant sur sa feuille. Obéissante, la coulée disparu. Au moins il réussissait encore ses sortilèges informulés. C’était déjà ça.

S’avisant –un peu tard, mais il a des circonstance atténuantes- qu’il n’avait pas encore ôté sa cape, Ptolémée défit le fin cordon qui la retenait et la laissa retomber sur le dossier de sa chaise. Ce faisant, il écouta d’une oreille la douce mélopée que leur chantait le professeur. Ah, non, il parlait. Quoi de plus normal… Deux points de son discours intriguèrent le jeune égyptien. Juste deux, cause sommeil prenant. Premièrement, le fait que l’enseignant ait travaillé, ou vécu en poussant un peu en solitaire. Et si c’était une référence au fait que sa race, encore inconnue à Ptolémée pour l’instant, était éteinte ? Hypothèse hautement probable et qui expliquerait qu’il n’en ai jamais entendu parler. L’autre chose qui avait attiré –dans la mesure du possible- l’attention du jeune homme, était que le professeur souhaitait qu’ils étudient la défense contre les forces du mal…par le biais d’études de créatures ?? Pas tout à fait idiot en y réfléchissant mais qui paraissait plus approprié au cours de soin aux créatures magiques. Mais enfin si ça lui faisait plaisir…

Cela expliquait néanmoins la question qui était posée dans le formulaire d’inscription. Le jeune homme fit un très rapide tour d’horizon des bestioles qu’ils risquaient de voir. Les épouvantards, c’était déjà fait. Des dragons ? Ce serait excitant mais ils sont à la fois interdits et en voie d’extinction selon les races. Hum, les harpies étaient elles aussi trop rares. Les strangulots : trop communs. Peut être des créatures mythiques d’autres continents alors pour varier les plaisirs. Les pixies et kobolds étaient de celui-ci donc pas très intéressants. Le jeune homme s’émerveilla brièvement du fait qu’il ait accès à sa banque de données spécial « créatures magiques » dans son état. Tiens, un animal serait possiblement étudiable. Le gulon. Ou alors le kelpie… Perdu dans ses réflexions –enfin !- Ptolémée se rendit compte un peu tard que leur créature-professeur avait repris son discours. Avant de se mettre à écouter, il eut une autre idée. Peut-être qu’il ne comptait pas leur faire étudier que des créatures magiques mais simplement des dangereuse. Après tout, une veuve noire tuera aussi facilement qu’un kraken ou un saule cogneur.

-…sont maléfiques. Je ne vous dirais pas le nom de créature que certains d’entre vous m’ont donné… Qui n’avait rien de maléfique en fin de compte. Je ne vous apprendrais pas à dompter un Sombral, non… Mais, plutôt vous apprendre à vous défendre contre les créatures qui s’attaquent à vous… Qu’avec une seule piqure, elle vous tue. Là, est la différence. »

Là, le jeune égyptien réprima un frisson de colère. Il était pourtant assez difficile de l’énerver mais ce professeur était doué. Généralement, et quand quelqu’un y arrivait, Ptolémée laissait la fureur monter avec la force de l’eau, libérée d’un barrage. Lorsqu’elle avait atteint le seuil critique, un peu comme une cocote minute sifflant sous la pression, le jeune égyptien crevait l’abcès, la laissait déferler sans prévenir. Mais ici, elle n’était pas suffisamment grande et aisément camouflable. Laissant tout de même échapper un bref soupir agacé, Ptolémée baissa les yeux vers sa plume, lissant distraitement les barbes. Ce type avait demandé un animal dangereux, pas maléfique. Et pour lui, qui venait en plus de passer la nuit à en monter un, c’était une créature potentiellement dangereuse. A fortiori à cause de -ou grâce à- leur froide intelligence. Et puis, pour reprendre son pitoyable argument, d’un seul coup de griffe, ils peuvent vous décapiter. Levant finalement ses yeux de nuit, Ptolémée le foudroya du regard. Oser leur reprocher son manque d’attention à la consigne… De plus, contrairement à ce que ce « professeur » affirmait, un sombral ne se « dompte » pas. Seuls des ignorants peuvent utiliser ce terme aussi légèrement.

Les yeux du jeune égyptien se perdirent dans le vide. Il avait mobilisé son cerveau dans son état minable et était maintenant en proie à de violents élancements. Ptolémée n’avait pas l’habitude des migraines. Son teint pâlit légèrement et il choisit de ne plus s’énerver ou réfléchir ce matin étant donné l’importance des contrecoups. Vivement que ce cours se termine, qu’il puisse aller se coucher. Ce n’était pas des plus facile pour lui de ne plus penser. Ptolémée espéra que le cours commencerait bientôt, histoire qu’il puisse se concentrer sur une chose en particulier : la créature que le professeur allait leur présenter.

» Intrigue n°1 : Des Eleves dans les Tableaux !
» Premier cours de vol (Oulala...tention' u_u x]) (Tous les élèves cours commun)