Tests... [PV Karl]

Ha… Enfin finis les cours de cette journée ! Le repos était en vu dans les projets de notre chère Gryffondor. Des devoirs ? Ha ben oui… Bien sûr qu’elle en avait. Mais elle avait toute l’après-midi pour les faire et là, elle n’en avait pas tellement le courage. Surtout qu’il n’y avait pas grand chose et qu’elle savait qu’elle aurait terminé en quelques minutes à peine. Et puis, Mayu avait d’autres projets avant d’allé se reposer quelques instants. Quoi donc ? Aller à la bibliothèque ? Hors de question si c’était pour voir ce bougre de Karl ! Depuis la dernière fois qu’elle l’avait vu, Mayu n’en s’était pas remis. Le coup de la boisson salée n’était pas encore totalement digéré, même si elle lui avait pardonné. De plus, ce Karl avait la manie de l’embêter tout le temps et aujourd’hui, elle voulait être en paix sans s’énerver une seule fois. Rien qu’en parlant, il la faisait rager, ce qui était plus qu’incroyable. On avait même cru qu’il prenait plaisir à faire cela. Pousser les limites de la demoiselle n’était pas une bonne solution pour faire d’elle une amie. A moins qu’il cherchait autre chose. Quoi ? Cela restait encore un mystère. Malgré elle, elle l’aimait bien ce bibliothécaire. C’était sûrement ce côté attirant qui faisait qu’elle l’appréciait. Et ce côté qui faisait craquer plus d’une jeune fille. Heureusement, Mayu n’était pas encore totalement tombée dans les mailles du filet. Pour le moment, elle avait un mystère à élucider sur ce personnage bien plus qu’étrange. Et ce mystère, elle m’avait rencontré lors de sa première rencontre avec Karl. Alors qu’ils étaient à la bibliothèque en train de discuter des Animagis, Karl avait donné comme boisson à Mayu quelque chose de salé. En colère, cette dernière était partie folle de rage pour se rendre directement à la Grande Salle afin de manger un bout et faire disparaître ce goût salé de sa bouche. Sur le chemin, elle avait croisé un joli minou dont les manières lui rappelaient étrangement Karl. C’est alors que ce chat s’enfuit en direction de la Grande Salle poursuivit par la demoiselle. Et là, il disparut, laissant place au bibliothécaire qu’elle n’avait même pas croisé dans les escaliers du château qu’elle avait dévalé. C’est ainsi qu’elle tira des conclusions bien rapidement. Sûre d’elle, elle était persuadée que le chat qu’elle avait croisé était Karl et donc, que ce dernier était un Animagus. Pourtant, il le niait. Chose que Mayu détestait : Il lui mentait et depuis ce jour, elle était sûre et certaine que CE chat était Karl.

Pendant des soirées, elle s’était posée des questions. Comment se faisait-il qu’il était un Animagus ? Pourquoi ne lui avait-il rien dit alors que leur première discussion portait sur les Animagis ? Voulait-il protéger son secret ? Ou alors avait-elle tout faux dans ses accusations ? Non non, trop sûre d’elle, elle chassa cette question. Karl était un Animagus, qu’il le nie ou non. Pourquoi être si certaine que cela ? Tout simplement lorsqu’elle avait regardé plus attentivement ses yeux alors qu’ils mangeaient ensemble dans la Grande Salle. Ils avaient la forme d’une pupille de chat. Des yeux émeraudes – particulièrement magnifiques – courbé par une pupille noire qui traçait la longueur de l’œil, au milieu. Ceci était largement assez comme preuve. Elle n’avait pas besoin d’en chercher d’autre. Ce qu’il faillait maintenant, c’était faire cracher le morceau à Karl. Et pour qu’il le crache, il devait avoir confiance en Mayu. Mais comment lui montrer qu’il pouvait avoir confiance en elle ? Ca, s’était un autre problème. M’enfin, assez penser à Karl… Enfin, dû moins… Car voilà que, sans s’en rendre compte, elle était dans le couloir du quatrième étage. Couloir où se trouvait la bibliothèque. Mayu se mordit alors la lèvre inférieure et s’injuria intérieurement pour ne pas se faire repérer. Faisant demi-tour, elle s’éclipsa le plus rapidement et le plus silencieusement possible. (En gros, sur la pointe des pieds sauf qu’elle a faillit se manger xD Ce qui provoque donc du bruit =’o) Chutant donc moitié, elle se rattrapa de justesse et partie en courant, dévalant les escaliers de l’école. Affolée, elle chercha rapidement où aller, regardant un peu partout. Son regard se posa alors sur la grande porte du hall. Dehors ! Là au moins, elle était sûre que Karl ne la suivrait pas – enfin, s’il l’a suivait. Ben oui, les bibliothécaires préfèrent restés enfermé autour de leurs livres, non ? Pourquoi Karl ferait-il exception à la ‘règle’ ? Avalant durement sa salive, elle jeta un bref coup d’œil derrière elle et se dirigea ensuite vers la porte du hall grande ouverte par le temps magnifique qu’il faisait. Profitons donc de ce temps car cela n’allait plus durer. L’automne arriverait tôt ou tard et envelopperait Poudlard dans un froid éternel, en quelque sorte. Et le froid, Mayu n’aimait pas trop…

Haaa… Chaleur du soleil qui frappe sur la peau. Une peau plutôt pâle sentant la pêche pour Mayu. Son teint pâle, elle le devait à ses origines. Quand au parfum bah grâce à son gel douche… xD Dehors, il y avait pas mal d’élèves. Silencieuse, elle parcourrait le chemin en pierre, en prenant bien soin d’éviter les personnes qu’elle connaissait. Cette après-midi, elle voulait être seule, pour réfléchir. Notamment réfléchir sur sa petite capacité à se transformer en Animagus. Maintenant, elle hésitait à pratiquer cette métamorphose. C’est alors qu’elle se dirigea vers la lisière de la Forêt Interdite. Ici, elle était sûre de ne trouver personne et donc d’être en paix. Peut-être même qu’elle pourrait essayer de se transformer, pourquoi pas… D’un pas plutôt rapide, pour que personne ne la remarque, Mayu se glissa entre les feuillages des arbres et se retrouva dans la fraîcheur que la lisière pouvait lui offrir. Regardant à droite et à gauche, Mayu ne vit personne. Ici était donc l’endroit parfait pour rester seule, en parfaite harmonie avec la nature et pour faire ce qui lui plaisait. Notamment, sa transformation en toute tranquillité et à l’abri des autres. Certes, pour être à l’abri, elle aurait pu se réfugier à la Salle sur Demandes qui se trouvait au septième étage comme lui avait conseillé Karl – tient encore lui… - mais la jeune fille voulait prendre l’air pour profiter du la chaleur du soleil. Alors, elle se posa à terre, les jambes croisées. Le sol était plutôt confortable puisqu’elle était assise sur un tapis de feuilles. Maintenant, concentration. La jeune demoiselle fit alors le vide dans son esprit. Sa respiration était régulière et longue, tel s les moines bouddhistes faisait pour méditer. Hors, elle ne méditait pas. Ensuite, vient l’image d’un loup qui courait dans sa tête. Un loup… Non, changeons… Un chien, oui, c’est cela, un chien. Un grand chien au beau pelage blanc immergea alors son esprit. Alors, à cet instant elle se concentra. Une chose assez étrange se passa dans son bras, une sensation pas méconnue. Ouvrant les yeux, Mayu se rendit compte qu’elle venait de métamorphoser son bras droit en une patte blanche. Paniquée, elle se demanda pourquoi elle n’était plus grise et comment cela avait-il pu arriver aussi rapidement. D’habitude, pour transformer l’un de ses membres, elle avait besoin de plus de temps et là… Non. Finalement, Karl avait raison. Enfin, d’après ce résulta. Il suffisait de prendre un animal plus simple et le chien l’était par rapport au loup. Le cœur battant à la chamade, elle entendit du bruit plus loin. Quelqu’un se rapprochait d’elle vu le bruit des feuillages. Double panique donc ! Aussitôt, elle essaya de faire disparaître cette patte. En vain… Alors, elle se leva brusquement. Et à ce moment là, apparut la personne qu’elle avait entendue. Alors, elle planqua son bras – sa patte – derrière son dos et fixa la personne qui venait d’arriver. Avec effroi, elle constata qu’il s’agissait de Karl. Un soulagement en quelque sorte, car elle ne s’attendait pas vraiment à lui. Et vu qu’il connaissait son secret… Enfin voilà quoi. N’empêche, elle garda son ‘bras’ hors de vu du jeune homme qui semblait la regarder étrangement. Retrouvant l’usage de la parole, Mayu dit d’une voix quelque peu troublante.

« Je peux savoir ce que vous faîtes ici ? »

En cette belle journée, Karl était seul dans la bibliothèque, les élèves préféraient de loin travailler à l’extérieur ce qui était compréhensible sauf pour Karl. Le jeune homme, ayant fini son travail de la journée se métamorphosa en une seconde en chat. Pourquoi ? Et bien pour s’amuser, il pouvait toujours pousser les limites de l’animal pour voir jusqu’où, il pouvait aller. C’était intéressent de découvrir des sens très développés mais à la fois très fragile. De découvrir un corps plus souple et plus agile mais plus petit. Karl fit le dos rond puis alla se posa près de la fenêtre, droit devant celle-ci, sa queue pendait dans le vide comme un balancier. Quand soudain, son oreille eut un mouvement compulsif signifiant un bruit inconnu. Le bruit venait du couloir, juste devant la bibliothèque. L’avait-on surprit en train de se transformer ? Mince, il n’avait peut être pas prit assez de précautions. Il ne devait pas laissé passer cela, il devait savoir qui c’était. En un rien de temps, le matou était à terre et filait dans le couloir. Celui-ci était vide mais Karl ressentait les vibrations du sol et les pas rapides dans les escaliers. Un maigre sourire apparut sur ses lèvres… Sautant sur la rambarde, il se mit à courir sur celle-ci, rattrapant l’élève en fuite, une chose l’interpella. Les cheveux roses… Ca ne pouvait être que Mayu. Bizarrement, il fut soulager, ce n’était qu’elle… Mais bon, si elle avait vu quoi que ce soit, ses soupçons seraient ravivés et elle ne le lâcherait pas avec cette histoire.

La perspective de revoir Mayu et de parler de nouveau avec elle, n’effrayait pas Karl, bien au contraire, il était même heureux à cette idée. Karl s’était attaché presque instantanément à la demoiselle, c’était à la fois effrayant mais très agréable même si cela pouvait paraître étrange comme relation. Mayu et lui, ce n’était pas très clair mais il comptait bien passer plus de temps en sa compagnie, il l’appréciait beaucoup. Alors que le minou suivait de loin la jeune Gryffondor, celle-ci se rendit à l’extérieur du château. L’idée l’enchantée pas vraiment mais il devait en avoir le cœur net et s’assurer qu’elle ne dise à personne ce qu’elle avait vu si elle avait vu quelques choses bien sûr. Discrètement, il suivait la jolie demoiselle d’un pas feutré. Apparemment, elle avait besoin de s’isoler, Mayu se dirigeait au fond du parc, à la lisière de la forêt interdire à l’ombre d’un chêne. Pourquoi faisait-elle ça ? Une envie de travailler seule ? Le chat passa discrètement dans la forêt, se mettant à l’abri pour observer la jeune adolescente. Vu sa tête, elle ne voulait pas qu’on la voit et semblait plutôt anxieuse quant à ce qu’elle allait entreprendre.

C’est à ce moment que Karl sentit venir la bêtise, elle allait essayer de se métamorphoser… En espérant qu’elle prenne en compte ses remarques mais quelques choses n’allaient pas. Déjà, elle était beaucoup trop tendu pour être concentrée… Ensuite, elle était bien trop indécise sur son choix et peut être que contrairement à ce qu’elle croit, elle ne connait pas si bien l’animal attendu. Mais soit, elle devait s’entraîner. Alors qu’elle avait les yeux fermés, à priori concentré, Mayu se retrouva avec une patte de chien à la place du bras. Le résultat était réaliste mais bien trop maigre comparé au reste du corps. Elle avait besoin d’un entraînement intensif, quelques heures par jour. Ce n’est pas en essayant une fois comme ça par semaine qu’elle obtiendrait un résultat, c’est certain. Se léchant la patte instinctivement, il voulait voir la suite. Malheureusement, il n’eut pas de suite… Juste la prise de conscience de Mayu et sa panique. Ne voulant pas la laisser ainsi, le chat se leva puis se métamorphosa en un clin d’œil. Si Mayu voyait sa transformation, elle n’en serait que plus dégoûté. Cette idée lui tira un sourire mais non, il n’était pas encore venu le moment de lui avouer qu’il était Animagus.

Avançant vers elle, l’adolescente prit peur mais une expression de soulagement passa sur son visage et il la comprenait. La pauvre, elle semblait accablé par ce qu’i lui arrivait. Un sourire rassurant se mit en place sur le visage de Karl quand elle lui demanda ce qu’il faisait ici avec son bras métamorphosé dans le dos. Se mordant la lèvre inférieure, il lui répondit calmement.

« Il semblerait que je tombe à pic… »

Un sourire sur les lèvres, à la limite de la moquerie. Prenant en main sa baguette magique puis s’amusa avec pour s’occuper. Il la faisait tenir en équilibre sur le bout de son doigt tout en regardant Mayu dans les yeux. Ses pupilles de félin étaient bien présentes. Puis il continua en disant à la charmante demoiselle.

« Si vous me permettez… Vous vous y prenez très mal pour ce qui est de la métamorphose… Mais que vous apprennes vos professeurs ? »

Très rapidement, avant que Mayu puisse réagir, il lança sa baguette puis la rattrapa par le manche avant de la pointer sur l’adolescente. Un sort informulé partit dans sa direction et son bras regagna petit à petit son apparence naturelle. Rangeant sa baguette dans poche, Karl alla s’appuyait contre le grand chêne tout en regardant Mayu dans les yeux, ils étaient si beaux ceux-là… Mais il reprit ses esprits et continua à lui parler.

« Je me demande… Si c’est du courage ou de l’inconscience ce que vous faites… Vous m’impressionnerez toujours Williams. »

Toujours en la regardant, il se demandait ce qu’elle allait lui répondre. Peut être que Mayu l’enverrait balader… Ce serait amusant tout de même. La voir s’énerver contre lui, ce serait terriblement excitant, il en était persuadé. Mais pour l’instant, il revenait sur sa première question, ce qu’il faisait ici. Il avait une explication plus que probable, heureusement.

« Je suis ici car comme vous le savez ou allez le savoir, la bibliothèque est protégé par moi-même. Un bruit est arrivé à mes oreilles, il y a quelques minutes… J’ai décidé de voir ce qu’il se passait. Imaginez ma surprise et ma joie évidemment en sachant que c’était vous. »

Un sourire quelque peu charmeur pour faire rougir la petit Mayu…

Et c’est qui qui se retrouva face à Mayu ? Karl, bien évidemment ! Totalement surprise par l’apparition si soudaine du bibliothécaire, la jeune fille n’avait eue le temps de retransformer son bras – enfin, sa patte actuellement. Alors, elle le cacha derrière son dos, essayant ensuite de prendre une pose naturelle et une expression normale. Elle espérait que Karl n’avait rien vu, préférant ne pas parler d’Animagis aujourd’hui. Surtout qu’elle ne voulait pas lui parler, tout simplement. Son désir fou, s’était voler sur le dos d’un Hypogriffe qui n’avait ni de poux ni de bave et ni de bouse collé aux fesses… Mais son désir actuel était de s’entraîner à la métamorphose. La demoiselle avait sérieusement besoin d’un entraînement rigoureux. La métamorphose n’était pas chose simple, comme l’Astronomie où il suffisait de regarder et d’étudier une étoile et y remarquer que cela représentait le talon d’un pied. Soupirante, la jeune fille posa directement une question à Karl, lui demandant ce qu’il faisait ici Mayu était persuadée qu’il l’avait suivit. Comment cela aurait pu être un hasard alors ? Comme si le bibliothécaire était le genre de personne à sortir dehors et précisément près de la forêt Interdite. Répondant, Karl semblait avoir comprit ce que faisait ce qu’elle faisait ici. Sur le coup, la jeune demoiselle lui aurait bien donné une baffe pour l’avoir espionner. Mais au lieu de ça, elle se demandait comment il l’aurait pu voir alors qu’elle avait fait très attention… Comme si elle mangeait du pouding en cachette jusqu’à ce que sa mère la surprenne, l’air sévère avec l’écaille de dragon qui ornait ses lunettes.

Souriant, Karl semblait être fier d’avoir surpris la demoiselle aux cheveux roses qui pestait de ton sous être cet homme. Pourquoi devait-il arriver à des moments où elle l’attendait le moins ? Surtout maintenant quoi… En position de faiblesse, Mayu fuyait le regard insistant de l’homme. Ce dernier lui disait qu’elle s’y prenait mal Certes, mais elle ne lui avait jamais dit de venir l’embêter ! Préférant garder le silence tout en soupirant, elle attendit alors qu’il faisait des acrobaties avec sa baguette. Tss, il fait son crâneur. Une leçon de morale, une. Comme si elle n’en avait pas assez. Bon, il a fini ? Oui. Enfin presque… Lançant sa baguette, il la rattrapa avec agilité pour ensuite la pointer sur Mayu qui aussitôt, par reflexe, ferma les yeux évitant cette fois de pousser un cri aigüe. Elle se contenta juste de froncer les sourcils en se crispant. Alors, elle sentit son bras se modifier… En effet, il reprenait sa forme originelle. D’où connaissait-il se sort ? Dans les livres sûrement… Mais on ne pouvait l’apprendre dans un livre et l’utiliser ainsi sans entraînement. Karl l’avait donc utilisé pour lui-même ? Un soupçon en plus… Qui ne faisait que de confirmer ce qu’elle pensait !

« M-merci » dit-elle en avalant sa salive lourdement, ayant pratiquement eu la peur de sa vie.

Son cœur se calma. Non, Karl ne voulait pas lui faire de mal finalement… Quelle idée stupide tout de même. Mayu croit vraiment n’importe quoi… Mais mettez vous à sa place, je suis sûre que vous aurez réagis comme elle. Tout être vivant l’aurait fait. Bref, après ce moment intense, Karl se daigna enfin à répondre à sa question ! Pas trop tôt. Ce qu’il pouvait l’énerver par moment celui-là. Alors, il l’avait entendu quand elle était arrivée au quatrième étage sans qu’elle s’en rende compte ? Quelle ouïe fine tout de même, vous ne trouvez pas ? Une ouïe de… Chat. Un peu plus et voilà que Mayu taperait des pieds pour montrer son mécontentement. Mais lorsque Karl lui envoya un sourire des plus charmeurs, la Gryffondor ne pu se retenir de rougir. Il fait exprès je vous dis ! Exprès ! Mayu était sûr qu’il utilisait un sortilège …. . Sinon, pourquoi toutes les filles lui courraient à près ? Ou alors, il était tout simplement… Beau. Fuyant de nouveau son regard, Mayu se renfrogna en disant que cela était faux et qu’elle n’avait pas de faiblesse pour le bibliothécaire de Poudlard. Mais pourquoi un drôle de frisson parcourait son corps lorsqu’il le regardait ? Avouons donc : Mayu était vraiment accro de Karl, même s’il l’énervait toujours ! Détester quelqu’un est se rapprocher de ce dernier, en tout cas, c’était le cas de la jeune fille.

« Je ne pensais pas que vous me suivriez. Je suppose donc que vous étiez pressé de me parler… N’empêche, s’est pas cool de m’avoir suivi ! Je ne vous ai rien demandé à ce que je sache. Mon entraînement ne regarde que moi. Comme je vous l’ai dit : Ce que j’ai besoin, c’est d’un véritable… Animagus. »

Instant sur le mot ‘Animagus’, Mayu regarda avec insistance Karl, montrant qu’elle n’était pas idiote. D’ailleurs, parler de ce qu’elle avait envie la démangeait ! Ne pouvant tenir d’avantage, elle reprit.

« Pourquoi nier votre nature ? Est-ce la confiance en moi qui vous gêne ? Rassurez-vous, je ne suis pas le genre de personne qui divulgue les secrets. De plus, j’ai un très grand respect pour le genre de personne que vous êtes. »

S’approchant, elle fixa les yeux de Karl. Aucun doute, des pupilles de chat. Des visions brouillèrent sa vue. C’était le souvenir du chat qu’elle avait rencontré. Alors, les yeux du chat apparurent, aussi clairs que les yeux de Karl qu’elle voyait actuellement. C’était les mêmes… Elle en était si sûre ! Elle pointa alors son doigt en direction des yeux de l’homme.

« Et là, vous niez toujours ? » déclara t-elle d’un souffle léger.

« De rien, Williams. »

Karl devait faire preuve de retenu, car la tête de la demoiselle quand il avait pointé la baguette sur elle était vraiment marrante. La pauvre tout de même, mais c’était pour son bien. Bien évidemment, le bibliothécaire n’avait en aucun cas, le droit de lancer un sort sur un élève mais qui le savait ? Tant qu’une personne qui ne l’aime ne le voit pas, il ne risque rien. Et puis, face à une parole d’élève, il pouvait s’en sortir facilement. Durant un petit moment, il pu penser tranquillement jusqu’à ce que Williams reprenne ses esprits et se mette à lui crier à moitié dessus en déversant une vague de reproches et questions. A vrai dire, la belle commençait à se répéter au fil du temps et cela, ça risque de lasser Karl… Très vite.
Toujours contre l’arbre, il soupira légèrement avant de lui répondre.

« Non, je n’étais pas vraiment pressé de vous parler. En fait, je ne savais pas que c’était vous au départ. Mais en arrivant ici, je me suis dis, pourquoi la regarder se métamorphoser ? Enfin, c’est un grand mot pour n’avoir réussit qu’à transformer son bras. »

Rien que pour insister sur cette dernière phrase, le jeune homme marqua une pause et regarda Mayu avec un air de défis. Un peu du genre, vas-y montre moi ce que tu sais faire, repousses tes limites, bouges toi ! Vu que la demoiselle semblait marcher aux émotions, en l’énervant, lui faisant ressentir de la haine, peut être qu’elle obtiendrait un meilleur résultat. La pause n’avait duré que quelques secondes, il reprit de suite en s’assurant que le message était passé.

« Je vous suis, si je veux. Et puis, heureusement que je l’ai fais pour votre bras. S’il était mal métamorphosé à l’intérieur, vous auriez pu perdre votre bras… Un Animagus ? Et bien, cherchez en un… Vous vous ventez d’en connaître la liste alors n’hésitez pas.

Alors qu’elle le fixait en insistant sur Animagus, il sourit en annonçant sa dernière phrase, lui faisant comprendre qu’elle n’avait aucunes preuves concrète hormis ses intuitions que l’on peut faire passer pour de la folie. Apparemment, elle s’énervait au fil des secondes, comme si, elle retenait sa colère et la ravalait avec beaucoup de mal. Mais au bout de quelques secondes, elle se lâcha ce qui amusait le jeune homme. Sa nature ? Elle était si mignonne quand elle s’énervait… Karl l’écoutait à peine et se contentait de l’admirer, ça valait le coup. Une fois fini, il ajouta alors calmement, comme d’habitude.

« J’aimerai bien savoir ce que vous connaissez sur ma nature, dîtes moi tout ! Vous savez, la confiance est une affaire de tact et on ne peut l’avoir qu’avec une parole… Sinon pour ce qui est du respect, je ne le mérite pas. Le respect, si vous saviez ce que j’en pense... »

Mayu devait arrêtée de penser qu’elle sait tout. Elle pense cerner Karl mais elle n’imagine pas à quel point, c’est un homme complexe. Il ne veut pas qu’elle le connaisse par cœur en si peu de temps sinon, pourquoi passer encore du temps avec elle ? C’est toujours agréable de surprendre et d’être surpris non ? Dans une relation, qu’elle quelle soit, il faut toujours de la nouveauté et des projets pour ne pas être lasser. Mordillant sa lèvre inférieure, le jeune homme ne savait pu quoi lui dire sous peine de se faire enguirlander… Encore une fois. Mais contre toute attente, c’est elle qui approcha dangereusement tout en fixant ses yeux. Là, c’était un peu déstabilisant pour ne pas dire beaucoup mais il devait rester stoïque. Plus elle approchait et plus, il se sentait oppressé. Le problème ? Il était adossé contre l’arbre et aucun moyen de s’éloigner… Quand elle pointa ses pupilles de ses doigts, elle lui demanda s’il niait toujours. Faisant le surprit, il lui dit alors de suite.

« Vous êtes vraiment très jolie d’aussi près… Surprenant… »

Avec un peu de chance, la jeune fille allait rougir puis s’éloigner de lui d’au moins quelques mètres. Karl avait un gros problème avec les autres, il ne supportait pas d’avoir des gens trop près de lui ou bien d’être entouré d’une foule. Terrible… Mais il ne s’en plaignait pas du tout. Pourquoi ne régit-elle pas plus vite ? Ne pouvant plus tenir, le jeune homme se baissa légèrement puis se décala pour ne plus avoir l’arbre derrière lui. Puis enfin, il recula de quelques pas avant de dire à Mayu.

« Désolé, j’avais la jambe engourdis, besoin de marcher un peu… Sinon, vous comptez faire quoi cet après midi ?

Esquive maladroite mais esquive quand même… Que va-t-elle faire ? De toute façon, il ne pouvait pas lui dire qu’il s’était écarté parce qu’elle était trop près de lui… C’est nul.

Là non ! Il ne pouvait nier ! Ce bougre ne le pouvait ! Mayu le tenait dans les mailles de son filet : elle s’était avancée, ce qui l’avait obligé de reculer, pour se retrouver entre elle et un arbre. Cette position ne dérangeait pas la demoiselle. Certes, le fait de se trouver beaucoup plus proche de lui l’aurait fait rougir, mais là, non. Elle était bien trop sérieuse pour divaguer et imaginer des choses. Oui, ne l’oublions pas, Karl ne la laissait pas indifférente. Bon, qu’allait-il faire ? Trouver une filature, comme d’habitude ? Le cœur de la Gryffondor commençait à battre rapidement dans sa poitrine. Cette position commençait à la déranger. Pourquoi restait-il silencieux ? Alors, directement elle pointa les yeux du bibliothécaire. Pourquoi ? Pour le faire réagir… Et parce que ceux-ci possédaient la pupille d’un chat – animal dont elle accusait Karl de se transformer. Mais… Comment dire ? Karl échappa en beauté à cette réalité. Comment ? Tout simplement en jouant sur les sentiments de la jeune fille. Enfin, jouant, le mot était trop fort. Karl n’était pas de ce genre, du moins, c’est ce que Mayu pensait. En tout cas, l’esquive du bibliothécaire marcha à moitié. Ce qui était inévitable, s’était le rougissement soudain de la demoiselle aux cheveux roses. Pourtant, elle ne recula pas, voyant quand même claire dans le jeu de son interlocuteur. Il voulait la faire reculer pour fuir le piège qui se refermait contre lui. Non, cela ne marcherait pas Mayu était trop déterminé.

« C’est facile de dire ça ! Je ne vous croie même pas… »

Baissant la tête, elle se gratta le bras, essayant par tous les moyens de stopper ce rougissement maudit. Malheureusement, baissant sa ‘garde’, Karl en profita pour pousser doucement Mayu et se hisser hors de son emprise, en lâchant une absurdité qui sonnait très fausse aux oreilles de la Gryffondor. Hum, dommage ! Elle le tenait si bien ! Elle avait enfin réussi à le déstabiliser ! Une faille ! Une faille très utile… Croisant les bras, la jeune fille soupira fortement, montrant clairement son mécontentement. Elle regarda ailleurs, évitant de croiser de nouveau le regard moqueur et vainqueur du bibliothécaire.

« Tseuh ! Il faut me le dire clairement que vous vous fichez de moi ! »

Mayu leva le nez vers le ciel, toujours mécontente. Les bras croisés, elle commença à partir, sans un regard envers Karl. Elle était bien décidée à partir, à ne plus le revoir. S’il n’avait pas confiance en elle, il n’était plus intéressant aux yeux de la demoiselle. Enfin, c’est ce qu’elle pensait… Karl, elle ne pouvait pas s’en passer ! Elle pensait toujours à lui, alors qu’en elle-même, elle le contestait. Ses grands pas se voulaient rapides et fuyants. Cet homme est vraiment agaçant. Il ne vaut même pas la peine de lui parler franchement. Avec lui, on ne pouvait avoir une discussion sérieuse. Surtout que Mayu pensait qu’il pouvait l’aider. Puisqu’il était un Animagus – enfin, elle le pensait fermement – il pourrait lui enseigner l’art. En pensant à ça, elle en avait très envie maintenant. Alors, elle se détourna légèrement, regardant enfin dans la direction de Karl qui était resté là-bas. Le regard de la jeune fille était empli de tristesse. Quelle fille lunatique qui ne sait pas ce qui veut ! C’est alors qu’elle fit demi-tour, regagnant ses pas. Karl avait commencé à la rattrapé, mais il s’était stoppé lorsqu’elle avait fait demi-tour. Alors, elle dit d’une voix faible au début puis plus fort vers la fin.

« Pourquoi …? Pourquoi vous niez toujours… ? Alors que la vérité est dans vos propres yeux ! Regardez-vous dans un miroir bordel ! Je ne suis pas folle, non ! Je le vois bien ! Je ne sois pas aveugle ! Vous êtes un Animagus, un chat ! »

La jeune fille aux cheveux roses se rapprocha dangereusement. Face au bibliothécaire, elle pointa son doigt sur son torse, le poussant avec celui-ci. Son regard était sévère. Puis, d’un coup, elle lâcha cette phrase trop stupide, en tournant légèrement la tête tout en fixant Karl.

« Vous aussi, vous êtes beau. »

Pourquoi cette phrase ? Allez savoir…

Comment pouvait-elle lui dire ça ? Non mais franchement… Peut être qu’il paraissait un peu manipulateur ou bien calculateur mais en aucun cas, il aurait menti sur ce sujet. Les expressions du bibliothécaire changèrent en une seconde. Il était… Comment dire… Tout simplement triste. Triste qu’elle ne le prenne pas au sérieux. Karl trouvait vraiment Mayu jolie pour ne pas lui belle tout de suite. Le fait qu’elle ne le croit pas, l’attristait beaucoup, plus qu’il ne l’aurait imaginé. Du coup, il ne savait pas quoi lui répondre sur le coup… Il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui rétorque ça. Réfléchissant quelques minutes, il dit enfin, n’étant plus aussi sûr de lui.

- Là, je ne suis pas d’accord… Je suis peut être énervant et fuyant mais je ne mens jamais… Faîtes attention à ce que vous dîtes Wiliams.

Par contre, Karl avait réussit une chose, faire rougir Mayu. Cela la rendait encore plus mignonne et vraiment craquante. Mais cela, il ne lui dira pas. Vous vous rendez compte ? Un membre du personnel, en train de draguer une élève. Ce serait sûrement mal vu, il serait peut être même renvoyé. Pas qu’il tient à tout prit à ce poste de bibliothécaire mais le fait d’être loin de Mayu alors qu’il s’est attaché à elle serait vraiment embêtant. D’ailleurs la question est, doit-il s’attacher à elle ? Bientôt, elle aura fini son cursus à l’école et sera peut être loin de lui. Pff, pourquoi ces idées alors qu’il n’y avait rien entre eux ? Pour l’instant, il regardait Mayu en train de rougir, il ne se lassait pas de la regarder, à n’importe quel moment.
Mais quand le jeune homme se dégagea, dû a sa peur panique des gens, Mayu croisa les bras et soupira fortement, comme une petite fille qui serait en train de bouder. Elle était adorable, on avait envie de lui tirer gentiment sur les joues comme ça. Non, elle ne pouvait pas penser ça non plus.

- Non, je ne me fiche pas de vous… Pas du tout. Je vous apprécie Williams, sinon je ne serai pas là. J’essais de vous faire comprendre que je ne peux pas avoir entièrement confiance en vous rien que parce que vous me le demandez. Vous comprenez ? Mais je ne demande pas mieux que de mieux vous connaître et de vous faire confiance par la suite.

Alors qu’il était en train de finir son explication, Karl vit la jeune fille partir, le menton levé, toujours boudeuse. Hum… Elle avait des manies de fillette mais ça lui donnait un charme particulier qu’il aimait bien finalement. Se sachant pas trop comment faire, devait-il la suivre ? La rattraper ? Ou bien la laisser partir pour revenir plus tard ? Il ne voulait pas avoir de différent avec elle, il voulait bien s’entendre avec cette jeune fille. La connaître mieux… Il le voulait. Sans rien dire, Karl commença à avancer pour suivre l’adolescente en réfléchissant à ce qu’il pourrait dire pour se faire pardonner. Pff, ce que c’est compliqué les filles parfois…
Alors qu’il avait deux pas vers elle, Mayu se retourna vivement en le regardant d’un air triste. Ce n’était pas beau à voir… Il préférait de loin quand elle rougissait ou bien quand elle boudait mais la voir triste, c’était une torture. Se mordillant la lèvre inférieure, il arrêta net son avancée. Alors qu’elle s’approchait, Williams commença à pester contre lui de façon très… Enervée, oui, on va dire cela pour être poli. Elle n’avait toujours pas compris… Karl n’avait jamais nié être un Animagus, juste qu’il esquivait à chaque fois la question. Pourquoi tenait-elle tant a ce qu’il approuve ? Ne comprend-t-elle pas ? Il ne peut le dire, elle devra se contenter de ça, rien de plus. Prenant un air sérieux, il lui répondit en la regardant dans les yeux malgré son rapprochement.

- Je ne vous comprends pas Williams. Si vous êtes si sûre de vous, pourquoi voulez-vous que je confirme ? Pourquoi vous ne vous faîtes pas confiance un peu ? Prenez le fait que je sois un Animagus comme acquis et vivez comme ci j’en étais un sans mon approbation. Dans la vie, il y a certaines réponses qu’on ne peut pas avoir mais que l’on peut déduire avec son intelligence et son instinct.

Si elle pensait qu’il lui donnerait une réponse tout faite, elle se trompait. Qu’elle prenne cela comme la réponse à sa question. De toute façon, il ne peut pas lui dire qu’il est ce qu’il est. Pourquoi ? Parce qu’ensuite, si Mayu s’en sert contre lui, il ne pourrait pas nier. Enfin, si un jour, cela arrive… Il devra fuir et assez vite avant qu’on soit à sa recherche. Tiens, un souvenir lui revint en tête… Il y a deux ans. Un léger sourire passa sur son visage mais tout changea, virant à la surprise quand Mayu lui toucha le torse. Et bien, elle prend des droits la petite… Alors qu’elle se rapprochait de plus en plus, il reculait tout autant pour rester à la même distance de sécurité pour son mental. Le regard sévère de la miss le mit mal à l’aise mais ce qu’elle dit, beaucoup plus ! Lui ? Beau ? Ca ne sonnait pas vraiment bien mais il était content de l’entendre de la bouche de Williams. Avec un petit sourire, il lui rétorqua alors.

- Je suis surpris… Vous n’avez même pas rougis en disant cela… Mais je suis un peu déçu, j’aime beaucoup quand vous rougissez Williams.

Oh oui, oh oui ! Qu’elle rougisse encore ! Karl s’amusait en pensant à ça. Pauvre Mayu, il était en train de la malmener avec ses sentiments, il s’empressa alors de rajouter.

- Merci pour le compliment tout de même, ça fait toujours plaisir et encore plus de votre part.

La regardant pendant plusieurs minutes dans les yeux, comme un lien passa entre eux, c’était particulier mais agréable comme sensation. Puis pour briser le silence qui devenait pesant, Karl ajouta alors doucement à l’intention de Mayu.

- Et si vous réessayez ? Vous vous en sentez capable ? Ou bien vous êtes fatiguée ?

Fatiguée, ce serait pas mal, il pourrait l’emmener dans un endroit calme pour se reposer et mangez quelques choses… Mais bon, ça peut toujours se faire après un essais de sa part.

La demoiselle qui était prête à partir se retourna d’un geste vif. Son expression au visage avait totalement changée. La colère avait fait place à la tristesse. Mayu ne supportait plus leur ‘liaison’. Une liaison bien étrange, car Karl n’était ni son ami, ni son ennemi. Disons alors qu’il était entre les deux. N’empêche, la Gryffondor en avait marre ! A chaque fois qu’ils se voyaient, Mayu passait par tous les sentiments : La colère, la tristesse, la joie. Leurs conversations commençaient toujours bien et après, elles finissaient mal. Pourquoi il ne voulait pas admettre la vérité ? Se serait plus simple après ! Leur relation serait plus développée, une amitié se serait installée. Voir même, une complicité… Pourquoi c’était si difficile ? Pourquoi Mayu n’arrivait-elle pas à gagner la confiance de Karl ? Parce qu’elle était trop stupide. Ses réactions étaient tellement imprévues ! Alors, le bibliothécaire devait douter de sa parole. Chose logique non ? Après tout, il se connaissait à peine.

C’est alors que Karl lui répondit, disant qu’elle ne pouvait pas tout avoir. En effet, Mayu était capricieuse et voulait tout ce qu’elle souhaitait. A chaque fois, on lui cédait. Mais pas là, non. Karl résistait fortement bien à ses caprices. Voilà pourquoi la demoiselle se mettait en rogne, car elle n’obtenait pas ce qu’elle désirait. Pour elle, cette résistance ne valait rien. Ces paroles n’avait fait que de l’énerver, une fois de plus. C’est pour cela qu’elle s’avança à grands pas vers le jeune homme, l’air quelque peu menaçant. Pointant son doigt sur son torse, elle le faisait reculer tout en le fixant. Alors, une chose traversa son esprit… Une chose qu’elle était obligée de dire à haute voix car elle le pensait vraiment. Une chose qui, plutôt, sortit de sa bouche sans vraiment qu’elle s’en rende compte. Et pourtant, lorsqu’elle s’en aperçu, elle ne rougit pas, pas du tout. Ce qui l’impressionna grandement. Et elle n’était pas la seule, Karl aussi l’était. D’ailleurs, il en fit la remarque. Pour réponse, Mayu haussa un sourcil, un faible sourire apparaissant sur son visage moins colérique et triste. Le fait qu’il dise qu’il aimait la voir rougir ne fit rien à la jeune fille. Son cœur avait juste fait un bon dans sa poitrine, mais elle n’avait pas rougit. Un progrès !

Toujours face au jeune homme, Mayu se rendit compte qu’elle avait laissé son doigt sur le torse de Karl. D’un geste lent, elle le retira, sans rien dire. Un blanc s’était installé. Un blanc plutôt agréable… Et surprenant. C’était la première fois qu’elle se sentait bien en compagnie du bibliothécaire. Un moment apaisant mais tout de même étrange. Quelle sorte de relation avaient-ils au plus profond d’eux ? Un bref instant, le regard de Mayu devint attendrissant. Alors, le doigt de la jeune demoiselle se retira, hésitant tout de même… Puis, son bras se rangea le long de son corps. Le silence tomba. Karl venait de le rompre en proposant à la Gryffondor de ressayer de se transformer. Esquivant son regard, elle s’éloigna de lui légèrement. Oui, elle était gênée d’être trop proche de lui. Se retournant, elle chercha quelque chose… On aurait dit qu’elle faisait comme ci Karl n’existait plus, mais se n’était pas le cas. En fait, elle cherchait plus un endroit où se poser… Là, se serait parfait. Elle se posa donc sur un rocher, assez haut, puis, elle osa regarder Karl.

« Vous croyez que mon moral est assez bon pour que je me concentre sur cette activité ? Il faudrait d’abord que je me calme, que je respire… »

Et c’est ce que Mayu faisait. Elle respirait, doucement, regagnant peu à peu son calme. En attendant que ce calme soit au complet, elle entama la discussion.

« Promettez-moi une chose, s’il vous plait… J’aimerai… Je souhaiterai… Cela est si difficile à formuler… Hum. Je disais que j’aimerai qu’on arrête. Qu’on arrête de se chercher mutuellement… J’en ai marre de m’énerver contre vous, mais il faut dire que parfois, vous me cherchez… Etes-vous d’accord ? »

C’était simple à comprendre, non ? Mayu demandait juste une meilleure relation. Bon, elle l’avait peut-être mal expliqué alors elle pouvait toujours reformuler sa demande si cela était nécessaire… Le regard timide, elle souriait. Lunatique. Ce mot lui correspondait vraiment.

« Bon, je suis prête… »

Pour quoi ? Bah pour se transformer voyons… Bon, elle était quelque peu déstabilisée, mais cela ne l’empêcherait pas. C’est alors qu’elle ferma les yeux. Tendant son bras, elle se concentra, imaginant encore l’animal de son esprit. Sa respiration était lente et régulière… Le calme absolu régnait… La concentration était à son plein –enfin, pour Mayu. Celle-ci ne pensait plus à rien, oubliant avec qui elle était et où elle était. Dans son esprit, elle n’avait que l’image de ce chien, aux poils longs. En fait, même si elle oubliait Karl, elle le sentait… Et cela était fort apaisant. Alors, sans qu’elle s’en rende compte –pour le moment – deux oreilles de chien sortirent de sa tête, ainsi qu’une queue touffue juste au-dessus des fesses mais rien de plus. Ses pupilles avait légèrement changées, mais sans plus, juste une variante de couleurs. Pesant que sa transformation était réussie, la demoiselle ouvrit les yeux pour constater que… non. Elle se tenait toujours sur deux pattes. Aussitôt, elle regarda ses bras. Non, pas de changement… Rien. Ni même au niveau des jambes.

« Je suis nulle… »

Soupirant, elle se leva d’un coup. Alors, la demoiselle sentit quelque chose se frotter sur ses jambes. Se retournant, du mieux qu’elle pouvait, elle constata sa queue de chien beige. Ecarquillant les yeux, elle se tourna vers Karl pour observer sa réaction. Lui, regardait plus sa tête. Instinctivement, elle posa ses mains dessus et pu sentir ses oreilles. S’exclamant, elle commença à paniquer.

« Mais… Ce n’est pas normal ! Je n’ai jamais réussi à faire cela ! D’habitude, c’est toujours un bras ! Que ce passe t-il ?! »

Grosse panique...

» Karl Hudson
» Au tour de Karl
» Les affaires reprennent... [Karl]
» De retour dans un lieu... Calme. [PV : Karl]