Phœnix Hogwarts
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 Les philtres les plus venimeux se distillent les soirs de bal

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Lysander De Cocytus
:: Serpentard ::
Elève de 6ème Année
:: Serpentard :: Elève de 6ème Année
Lysander De Cocytus


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Baguette Magique Baguette Magique : Bois d'if, 35cm, morceau de linceul de détraqueur.
Statut Sorcier Statut Sorcier : Sang-pur
Animal de Compagnie Animal de Compagnie : N'en a pas
Nourriture Favorite Nourriture Favorite : Les philtres les plus venimeux se distillent les soirs de bal Gateau
Sexe Les philtres les plus venimeux se distillent les soirs de bal Phoenixien

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MessageSujet: Les philtres les plus venimeux se distillent les soirs de bal   Les philtres les plus venimeux se distillent les soirs de bal EmptyDim 27 Sep - 23:06

Il était difficile de décrire ce qui se passa dans l’esprit de Lysander quand il vit Scar lui apporter une nouvelle correspondance de Cassandre. En lui annonçant, avec son écriture soignée, qu’elle accédait enfin à sa requête et acceptait son invitation au bal d’intégration de l’école, elle venait de libérer son esprit d’un lourd poids. Jusque là, de nombreuses questions avaient embrumé son esprit : Qui était ce compagnon dont elle parlait dans sa première lettre ? Qui qu’il fut, pourquoi ne pas accompagner la jeune fille au bal ? Pourquoi parler de la satisfaction de sa mère ou de son frère ? Et tout simplement, allait elle accepter son invitation à lui au bout du compte ? Certes, il aurait pu se renseigner sur l’identité de ce garçon mystère mais, par respect pour la vie privée de la demoiselle, il s’en était gardé. Et puis, les spéculations avaient tant envahi son cerveau, qu’il en avait perdu son mordant et même ses facultés d’observation pendant près d’une semaine.
Le jour même, élèves comme professeurs purent remarquer qu’il était redevenu égal à lui-même, d’un esprit affûté et d’une froideur mordante. Il alla trouver la jeune élève afin de régler avec elle les quelques détails qu’allait nécessiter ce fameux bal. Car, quand on était comme eux de noble naissance et de bonne tenue, on ne participait pas à ce genre d’évènement sans un minimum de préparation. Après une conversation réduite au minimum, ils avaient opté pour des tenues de soirée simples, pas trop tape-à-l’œil et pas de bouquet. A cette occasion, il lui avait d’ailleurs semblé qu’elle faisait beaucoup d’efforts pour dissimuler quelque chose. Elle y était parvenu d’ailleurs, car s’il avait vu le coffre fort, il n’était pas parvenu a en forcer la porte.
Le grand blond avait donc opté pour une tenue de soirée noire rehaussée d’une cape noire brodé d’argent et avait agrémenté le tout de quelques bijoux d’argent et d’émeraude, discrets mais efficaces : sa chevalière à la main gauche, un autre anneau à la main droite et un pendentif dissimulé dans son col.

* Je me demande ce qu’elle va porter ? Pas que je doute que ça lui aille, elle a du goût et avec un physique comme le sien on peut tout ce permettre. C’est de la bête curiosité… Diable, je ne me suis jamais senti aussi mal dans mes bottes ! Ce n’est pourtant pas la première fois que je vais à un bal ! Remarque, c’est la première fois que j’y vais avec une cavalière et sans avoir le regard de mes parents sur ma nuque… Un plus pour un moins si l’on peut dire. La nature du juge sera toute autre cette fois et étrangement, j’y accorde moi-même bien plus d’importance. *

Il leva les yeux vers le ciel pour apprécier l’heure, il était un peu en avance, comme d’habitude. Le temps était clément et la nuit s’annonçait des plus étoilée… Le cadre idéal en somme. Ils avaient pris rendez-vous non loin de l’entrée officielle du pré de bal. Par commodité d’abord, parce que l’on se doit d’arriver au bras de sa cavalière ensuite et enfin, même s’il ne l’avait pas exprimé, parce que lui voulait avoir l’honneur d’apparaître aux autres à son bras. Un craquement le tira hors de sa contemplation du ciel et le fit se retourner vivement.
Mais ce n’était qu’un couple d’élèves qui allaient au bal en bavardant, des troisième années songea-t-il en les regardant d’un œil noir.

* Merlin ! Il m’on fait sursauter ces petits cons ! Et pourquoi ils m’ont fait sursauter d’ailleurs ? Depuis quand je sursaute quand j’entends un bruit derrière moi dans le parc ? Mince, je n’ai jamais était aussi tendu depuis mon premier duel de magie avec mon père et ça remonte à loin ! Aller, je me calme, l’heure arrive, je dois être au mieux. *

Instinctivement, l’élève de serpentard passa sa main dans ses cheveux pour vérifier que sa coupe était bien en place. Tout avait l’air d’aller. Il souffla un bon coup, vidant tout l’air de ses poumons avant de se redresser et de rajuster sa tenue, il ne fallait pas qu’un mauvais pli ne se glisse quelque part et ne lui fasse perdre la face, pas ce soir.

Au loin, il entendait les musiciens se préparer, ils seraient parmi les premiers arrivés, ce qui était normal, leur sérieux, leur rang, leur sang et leur éducation les y poussaient, ils avaient un devoir de présentation auquel ils ne pouvaient se dérober.
Leur rang et leur sang… Il se rappela de cette phrase de Cassandre : "Je me demande encore pourquoi tu tiens tant que cela à ce que nous nous connaissions, à vrai dire, avec mon sang mêlé, mes frères et ma sœur sans pouvoirs, et mon œil crevé, je n’ai en général que peu de succès envers les fils d’aristocrates – même s’il y en a d’étonnant – mais qu’importe." Il avait compris alors l’autodépréciation qu’elle ressentait parfois et, en même temps, avait trouvé que cela faisait d’elle l’une des personnes les plus nobles et pures qu’il connaissait. Et il n’avait cessé depuis lors d’imaginer une manière de lui exposer ses sentiments sans avoir l’air d’un simple admirateur quémandant un sourire.
Il eut d’ailleurs lui-même un sourire en coin en pensant que c’était là son trait de caractère que son père avait le plus de mal à supporter : "Le sang n’est qu’un fluide vital lança-t-il un jour à son géniteur. Et si le monde doit se souvenir de moi, ça sera par mes actes et non par ma naissance !" Phrase à double tranchant, car il pourrait tout aussi bien s’agir de grandeur que de décadence. Mais il ne fallait pas oublier non plus qu’il estimait avoir mérité son rang et qu’on lui devait le respect, Lysander restait quelqu’un ayant une haute estime de lui-même, d’aucun dirait arrogant.

Un nouveau bruit attira son attention, infiniment plus discret que le précédent. Il tendit l’oreille pour mieux entendre : un bruit régulier et léger, presque flottant, c’était la démarche de Cassandre, il en était persuadé. Son cœur s’accéléra soudain et sa gorge s’assécha.

* Calme-toi Lysander ! Ce n’est que ta cavalière… *

Il se retourna, un sourire élégant sur le visage et tendit la main afin d’accueillir celle de la jeune serpentarde pour la baiser.

« Bonsoir Cassandre… »

Qu’allait-il devoir ajouter : Je suis ravi de te voir, tu es vraiment magnifique ce soir… Ou allait-il rester sans voix, pour une fois.
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Cassandre J. Slyfeld
:: Serpentard ::
Elève de 5ème Année
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Cassandre J. Slyfeld


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MessageSujet: Re: Les philtres les plus venimeux se distillent les soirs de bal   Les philtres les plus venimeux se distillent les soirs de bal EmptyJeu 1 Oct - 23:31

    Cassandre s’examina dans le miroir d’un œil critique. Il n’était pas dans ses habitudes d’autant s’attarder sur son apparence ; même à l’aube d’une soirée mondaine, elle n’y prêtait pas autant d’attention, d’autant qu’elle était toujours aidée de sa demoiselle de compagnie, comme ils aimaient à appeler les domestiques attitrés à une personne en particulier. Sharon avait toujours eu beaucoup de goût et une facilité déconcertante pour trouver la robe, les accessoires, les chaussures et la coiffure qui s’harmoniseraient afin que Cassandre soit du meilleur effet, perle parmi les quatre autres de la famille Slyfeld. Au fond, ces soirées n’étaient qu’un défilé visant à attiser les jalousies, car une famille jalousée était une famille puissante. C’était ridicule, au goût de la jeune fille, mais pas déplaisant pour autant.

    Cette fois, Sharon n’était pas là, et Cassandre était livrée à elle-même, avec l’unique robe de soirée qu’elle avait dans ses bagages. Personne ne lui avait soufflé qu’elle aurait à participer à un bal, il ne lui était pas venu à l’esprit qu’elle devait emmener avec elle quelque habit conventionnel pour ce type d’évènement. Sa mère avait été sa solution de secours – la seule, en vérité. Son père aurait, de toute façon, transféré la demande à Alice. Cette dernière avait été tellement enthousiaste dans sa réponse accompagnant le colis que Cassandre avait immédiatement présagé le pire quant à la robe qu’elle lui avait envoyée. Ses craintes avaient malheureusement été confirmées.

    Cassandre adorait cette robe, ce n’était pas le problème. Elle se souvenait du jour où elle l’avait achetée, il y avait un an, à Paris. Sa mère et elle en étaient tombées amoureuses – et Dieu seul sait combien Cassandre était difficile en la matière – et, ni une ni deux, elle était passée entre ses mains définitivement. Immédiatement, cette robe était devenue ce que sa mère considérait aujourd’hui l’officielle, autrement dit, elle attendait de Cassandre qu’elle enfile cette robe, spécifiquement, lorsque la situation revêtait une importance particulière. La jeune fille soupçonnait hautement sa mère de lui avoir envoyé l’Officielle juste parce qu’elle avait fait l’erreur de lui annoncer qu’elle se présentait au bal de l’école au bras de Lysander de Cocytus – ce qui était, par ailleurs, la cause première de son enthousiasme débordant et unilatéral.

    Cassandre soupira tandis qu’une camarade de dortoir se carrait devant le miroir pour revoir l’état global de sa tenue. Tout son dortoir était plongé dans une étrange effervescence, pas celle enivrante, qui trahissait l’impatience et la nervosité des jeunes filles tenues de cette obligation personnelle de se montrer sous leur plus beau jour, plutôt une effervescence concentrée, où les jeunes filles de quinze ans se préparaient avec lenteur et soin, sans précipitation, pour elles mêmes plus que pour leurs cavaliers – dans le cas où elles en auraient. Le dortoir était enveloppé dans un silence feutré des plus confortables. Laissant sa place à une seconde camarade qui entrait dans la salle de bain, Cassandre quitta la pièce et retourna dans le dortoir.

    Scar la fixait d’un mauvais œil, perché sur le montant de son lit.

    « Tu trouves aussi, n’est-ce pas ? », commenta-t-elle en allant s’asseoir au bord de son lit.

    Le corbeau croassa et agita les ailes. Une fois de plus, Cassandre baissa le regard sur elle, et se répandit silencieusement, encore, en critiques. Aussi attachée était-elle à cette robe, elle aurait tout donné pour en avoir une autre sous la main : si elle était idéale pour une soirée mondaine, elle n’entrait pas dans le cadre d’un bal donné par une école, où l’ambiance promettait d’être bon enfant. Ses épaules, ses clavicules, sa nuque étaient mis à nu ; sa taille était enserrée dans un bustier au ficelage complexe terminant en pointe au niveau de ses hanches, desquelles la jupe se déployait autour de ses jambes jusqu’à terre, si longue qu’elle en traînait encore derrière elle. Entièrement noire, sa robe rehaussait d’éclat son unique œil émeraude et ses longs cheveux blonds platine qu’elle avait lâché sur ses épaules, dans une tentative vaine de masquer le plus possible leur nudité ; non, Cassandre n’était pas pudique, les décolletés plongeant ne la gênait pas outre mesure ; ce qui la gênait, c’était de revêtir une telle robe, si belle fut-elle, pour un bal d’école – pour Lysander. Cécilia, l’une des filles qui partageait son dortoir avec elle, la complimenta sur son apparence ; Cassandre releva le compliment d’un maigre remerciement évasif, plongée dans ses pensées.

    Elle aurait aimé pouvoir, l’espace de la soirée, modifier la robe, lui rajouter des touches – mais il s’avéra que sa mère, rôdée à l’univers magique de leur monde alors qu’elle était une aristocrate moldue, avait demandé à son oncle, certainement, d’ensorceler la robe pour qu’elle soit insusceptible de changement, quel qu’il fût. La seule chose que parvint à rajouter Cassandre fut une lanière, au bas de sa robe, pour la tenir en cas de danse, afin de ne pas se prendre les pieds dedans. Machinalement, elle lissa un pli et glissa son regard sur l’arc de tissu qui s’était formé lorsqu’elle s’était retournée pour s’asseoir. L’heure approchait.

    Glissant les mains autour de son cou, elle attacha la longue chaîne d’argent auquel était suspendu le médaillon de la Vierge Marie, et remplaça le parchemin argenté de son signe astrologique par une seconde chaîne au pendentif d’émeraude serti d’un arc d’argent ; elle substitua, un peu à regret, deux bracelet d’argent et d’émeraude à ses mitaines habituelles, et orna son annulaire droit d’un anneau à l’effigie d’une rose aux feuilles entrelacées. Enfin, elle termina par accrocher ses boucles d’oreille d’émeraude, ramena ses cheveux sur ses épaules et jeta un dernier coup d’œil au miroir. Il lui renvoya l’image d’une jeune fille dont l’apparence soignée lui donnait cinq ans de plus, presque superflus. Son cache-œil lui-même ne jurait pas avec sa tenue, comme s’il s’était agi d’un accessoire valorisant comme les autres. Cassandre attrapa une écharpe noire et la jeta sur ses épaules. Ce sera toujours ça de rajouter, même si elle se doutait qu’elle l’encombrerait plus qu’elle ne lui servirait.

    Il n’y avait pas encore beaucoup de passage dans les couloirs, les cavaliers devaient attendre leurs cavalières dans leurs Salles Communes, ou devant la Grande Salle, à en juger par le nombre d’élèves en tenue de soirée faisant nerveusement le pied de grue devant les imposantes doubles portes. Sans leur prêter attention, Cassandre passa son chemin et sortit à l’extérieur du château ; Scar vola vers elle et se posa sur son épaule. Il lui pinça sans préavis la peau nue de son bras.

    « Qu’est-ce qu’il te prend ? », siffla la jeune fille après l’avoir chassé, saisissant sur son doigt une goutte du sang qui perlait maintenant. « Tu m’agaces, Scar. Va faire un tour, je ne veux pas te voir jouer les oiseaux de mauvais augure autour du bal. »

    L’oiseau croassa ; elle lui jeta un regard noir. Il sembla enfin saisir le message et s’en fut de mauvaise grâce, mais quelque part, elle savait qu’il allait se poser dans l’ombre d’un feuillage, aux abords de la clairière du bal, et surveiller ses moindres faits et gestes. La blessure s’arrêtait déjà de saigner, il n’y était pas allé très fort. N’ayant pas emporté sa baguette, elle décida de patienter un peu, et rabattrait par la suite son écharpe sur son épaule ; la main sur le bras, elle releva la tête. Là-bas, l’attendant, se tenait Lysander.

    Depuis qu’il lui avait envoyé l’invitation, et qu’elle l’avait laissée en suspens faute de savoir si Shiki se fendrait d’une invitation à son tour, Lysander avait adopté une attitude qui ne lui ressemblait pas. Pendant les quelques jours où elle l’avait placé dans l’incertitude, chaque fois qu’elle le croisait, qu’ils échangeaient des politesses faute de volonté de sa part d’engager une véritable conversation comme au village, il lui avait semblé presque nerveux, nébuleux. Et autour d’elle, on s’était étonné qu’il manque de sa répartie légendaire, qu’il soit sans cesse dans les nuages. Partout elle n’avait entendu parler que du changement de Lysander ; Lysander par-ci, Lysander par-là, vous avez vu, Lysander est amorphe ! Depuis ce fameux jour, elle avait l’impression qu’il n’y avait plus que lui autour d’elle, elle n’entendait parler que lui, et chaque fois qu’elle levait le regard, il était là. Toujours là, souvent à la fixer. C’était proprement agaçant.

    Elle avait bien vite compris que si elle entendait désormais parler de lui, c’était simplement parce qu’elle avait un jour fait attention à lui, et qu’ils avaient un semblant de relation. C’était comme se prendre de passion pour un livre et se rendre compte alors qu’il faisait les choux gras depuis longtemps, déjà. Simplement, on n’y prêtait aucune intention avant de le prendre en main. C’était la même chose, pour elle. Avant leur conversation de Pré-au-Lard, elle n’avait jamais fait attention à lui. Désormais, il ne lui était plus possible de l’ignorer. Malgré tout, qu’il prenne autant de place dans son environnement, quand bien même c’était le cas avant, l’avait agacée au plus haut point. Même Alexandra et Patricia en parlaient ! Qu’avait-il donc de si exceptionnel ?

    Alors pourquoi avoir accepté l’invitation ? Par résignation ? Non. Par amitié ? Peut-être un peu. Elle ne savait pas franchement. Elle avait accepté, comme si elle lui devait quelque chose. Ca ne pouvait être qu’une rencontre intéressante, et à le voir ainsi, surtout lorsqu’il sursauta à l’arrivée d’un couple, elle n’avait sûrement pas tort. Il lui avait pourtant semblé qu’il s’était apaisé quand enfin, elle avait accepté de l’accompagner au bal.

    Cassandre n’était pas bête. Elle avait bien deviné, à le voir redevenir égal à lui-même après avoir mis fin à la période de doute, qu’elle avait été à la racine de son trouble perturbant. Elle n’en était plus demeurer perplexe quant à la raison pour laquelle il lui accordait autant d’attention ; désormais, elle se demandait jusqu’où allait son affection pour elle.

    Sa blessure s’était éteinte, ne demeurait désormais qu’un point encore rougeoyant, un peu détonnant sur la blancheur de sa peau mais caché par le pan de l’écharpe qu’elle rabattit dessus. Il n’était déjà pas poli de faire patienter son cavalier, il était encore moins appréciable de l’observer de loin alors que l’on aurait pu mettre fin à son agitation, et surtout se montrer ponctuelle, plus tôt. Elle reprit son chemin de sa démarche souple et légère, et elle n’eu même pas à s’annoncer pour que Lysander sache que c’était elle. Depuis combien de temps se focalisait-il sur elle, pour savoir sans même qu’elle ne parle, juste à la mesure de sa démarche, qu’il s’agissait d’elle ? Elle se laissa baiser la main, silencieuse. Il n’avait pas levé le regard vers elle. Lui était particulièrement élégant dans sa tenue de soirée, elle ne pouvait nier qu’il avait une classe et une prestance admirables, une présence digne et majestueuse d’un homme coincé dans un corps d’adolescent. Il était étrange de constater à quel point il était en retrait par rapport à tous ces fils à papa. Cassandre retrouvait en lui des traits de son père et de son frère aîné mélangés dans le corps et l’esprit d’un étranger ; au contraire de Lysander, elle n’était ni nerveuse, ni angoissée, juste égale à elle-même. Son œil unique scruta le visage de son cavalier quand enfin, il leva les yeux vers elle.

    « Bonsoir », répondit-elle, sans retirer sa main de la sienne.
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Lysander De Cocytus
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Lysander De Cocytus


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MessageSujet: Re: Les philtres les plus venimeux se distillent les soirs de bal   Les philtres les plus venimeux se distillent les soirs de bal EmptyDim 4 Oct - 1:09

Lysander, que le voulaient les convenances, ne fit qu’effleurer le dos du gant noir. Il n’avait détaillé la tenue de Cassandre qu’en relevant la tête et en était resté complètement abasourdi. Certes, la demoiselle lui avait toujours paru attirante mais cette robe semblait rehausser à merveille chacun de ses traits : hanches, poitrine, épaules, visage… Seul un sourire aurait pu rendre encore plus radieuse la créature qui se tenait devant lui. Mille mots et expression se bousculaient dans son esprit et il ne savait lesquelles choisir, il fallait pourtant faire vite, une telle élégance ne pouvait souffrir d’attendre. La bouche légèrement entrouverte du fait de sa surprise, là où d’autres auraient laissé leur langue baveuse trainer dans l’herbe, il laissa échapper à mi voix la plus simple des expressions mais peut être aussi l’une des plus efficaces.

« Wouha ! »

Mais il savait qu’elle n’allait pas se contenter d’une simple onomatopée, en tout cas, pas sans lui servir une de ses réparties cinglante dont elle avait le secret.

« Tu es resplendissante ce soir. »

* Faute de pouvoir trouver de meilleurs mots. Merlin, j’ai jamais vu ça ! Je l’ai toujours trouvée jolie mais là… Ce n’est pas la première venue qui pourrait prétendre avoir autant de classe ! J’en suis presque à me demander si je mérite d’apparaître à son bras. Bon, ressaisis-toi Lysander, il faut que tu fasses honneur à ta cavalière. *


La main de la jeune femme toujours posée sur la sienne, il fit un pas en avant et la couvrit de son autre main. Son visage, qui ne laissait plus rien paraitre de son fort trouble intérieur, se fendit d’un élégant sourire. Plus rien ne semblait pouvoir le perturber à présent qu’elle était auprès de lui, il se sentait envahi par un sentiment de plénitude agréable et rassurant même si son esprit était encore un peu embrumé par le choc visuel dont il avait été victime quelques secondes plus tôt.

« Allons-y, veux-tu ? »

D’un geste précis et élégant, le grand blond prit le bras de sa cavalière et commença à marcher avec elle en direction de la "salle de bal". Il n’avait pas décidé de réduire la conversation au minimum, loin de là, mais il avait bien sûr compris qu’elle appréciait les vertus du silence et la soirée promettant d’être animée, il préférait, délicate attention, lui laisser le loisir de profiter de la quiétude de cette splendide nuit étoilée le temps qu’ils fassent leur entrée. Entrée dont il ne doutait plus à présent qu’elle serait remarqué et fracassante ! Cette pensée lui tira d’ailleurs son habituel sourire en coin de satisfaction. Cependant, même ce sourire parfois si tranchant avait quelque chose de plus doux ce soir. Il n’y avait pas à dire, la seule présence de miss Slyfeld suffisait à émousser les crocs de la bête.

Seul le bruit léger de leurs pas dans l’herbe tendre s’ajoutait aux bruits feutrés de la nuit. L’activité humaine avait poussé les créatures de la nuit à se faire discrètes, ainsi, seuls les grillons les plus courageux osaient troubler le silence. Les deux élèves marchaient déjà au même rythme, sans effort, l’exercice était parfaitement naturel pour eux. La lune arborait fièrement ses reflets argentés et diffusait sa lumière dans le parc de l’école. Cette lumière tamisée soulignait encore d’avantage le teint de lait de Cassandre, lui donnait un aspect presque irréel.

Il ne pouvait s’empêcher de la regarder, princesse parmi les gueux, avec des yeux dont le reflet trahissait une bienveillance qui ne lui était coutumière qu’avec Matthew et encore. Soudain, une voix intérieure qu’il n’avait encore jamais entendu sembla hurler à ses oreilles :

* JE VEUX QU’ELLE SOIT MIENNE ! *

Il n’en laissa absolument rien transparaitre, ni dans ses traits, ni même dans son regard mais pourtant cette vérité universelle venait de le frapper tel un coup de poignard en plein cœur. Soudain tout s’éclaira dans son esprit. Un frisson parcourut son échine tandis que les faits s’imposaient à lui. L’avait-elle senti ? Il pourrait toujours prétendre que le léger vent frais qui soufflait ce soir lui jouait des tours.

* Mais comment ai-je pu être aussi aveugle ! Ça mériterait presque que Matthew vienne se moquer de moi en public ! C’était donc ça… Et depuis Pré-au-Lard encore… Je dois me rendre à l’évidence : Je suis amoureux de Cassandre ! *

Aussitôt ce fait établit, il sentit la chaleur lui monter aux joues. Lui, l’héritier des De Cocytus, rougir devant une demoiselle, enfin, pour une demoiselle plus précisément ! Et pourquoi pas après tout ? S’il n’avait pas fallu qu’il soit présentable pour le bal, il se serait sans doute plus laisser aller mais il du se résoudre à faire un léger effort de respiration pour retrouver un teint plus normal.

* Diable, est-ce qu’elle a remarqué tout ça ? A-t-elle compris avant moi ? Parce que si elle a accepté mon invitation tout en le sachant… Mais elle m’a parlé de son compagnon… QU’IL AILLE AU DIABLE ! Qui qu’il soit ! Je ne vais pas renoncer pour un obstacle fantôme ! Et puis, qui soutiendrait la comparaison !? *

Lysander se tenait en haute estime et s’il n’avait pas peur des défis, il devait bien admettre que cette fois, l’enjeu le rendait bien plus nerveux. En effet, même si ça lui coûtait de l’admettre, c’était assurément la première fois que ses sentiments pour une jeune fille étaient aussi forts. Autant de bonnes raisons de donner le meilleur de lui-même pour arriver à ses fins envers et contre tout.

Ils arrivèrent à l’entrée du lieu des festivités, le professeur en charge de l’accueil laissa passer en les saluant simplement de la tête, comme si ce qu’il venait de voir lui avait ravit tous ses mots. Du moins, c'était là l'interprétation du garçon et elle n'engageait que lui. L’endroit était encore calme, l’orchestre venait de prendre place en scène et seuls quelques élèves étaient déjà là. Beaucoups regardèrent arriver les deux serpentards avec de grands yeux, ce qui conforta encore son égo.

Bientôt, la clameur de la foule arrivant à la porte se fit entendre et les élèves se déversèrent en un flot bruyant dans la clairière aménagée. Les premières années furent conviés à prendre place au bord de la piste de danse afin d’assister à la danse inaugurale, une valse évidemment, comme le voulait la tradition. Cassandre et Lysander furent parmi les premiers à être "fermement" conviés à prendre part à l’exercice et bien sûr, ils furent placés près du centre de la piste. Quelle position leur conviendrait mieux que sous les feux de la rampe ? Pensa-t-il en jaugeant tous ceux qui les entouraient. Un coin sombre et tranquille ? Plus tard peut-être.

Le jeune homme en noir passa un bras autour de la taille de sa partenaire avec légèreté et élégance puis prit sa main avec délicatesse, leurs ventres ne se frôlaient que quand le hasard de leur respiration les faisait inspirer à l’unisson. Bien droit, digne et parfaitement à l’aise dans ses bottes, il ancra son regard dans celui de la jolie blonde.

* Et bien, il aura fallu inventer la valse pour qu’un homme et une femme puissent se tenir l’un contre l’autre dans une position aussi intime en public sans avoir à en rougir. D’ailleurs, je constate avec satisfaction que ma mécanique naturelle n’a pas l’intention de me mettre dans l’embarras, tant mieux. *

« Prête à les éblouir ? »

Demanda-t-il avec un sourire bienveillant. Certes, il y avait toujours sa fierté d’aristocrate et son désir de se mettre en valeur mais elle pourrait surement aussi sentir une toute autre fierté et un désir certain de partager ce moment avec elle.

Lucide, il savait pertinemment qu’il serait grillé avant la fin de la soirée, comme on disait vulgairement. Il lui faudrait donc essayer d’amener la chose en douceur et le plus élégamment possible. Il ne pouvait se permettre le moindre impair.
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