Estheysis Arianne Sorel, enchantée... [ Terminée ]

Prénom : Estheysis, Arianne
Nom : Sorel
Âge : 17 ans
Date de Naissance : 08 mars
Année d'étude : Septième
Maison : Au Choixpeau de décider

Nationalité : Anglaise
Origines : Française, Anglaise, Russe, Cubaine
Statut : Fiancée

Caractère : Habituellement, Estheysis est une jeune fille à l'abord agréable. Elle a été très bien élevée par ses parents, et aucune bonne manière ne lui manque, ce qui, en d'autres circonstances, ferait d'elle une compagnie recherchée. Elle est polie envers tout le monde, et a tendance à vouvoyer les personnes qu'elle ne connaît pas, ou qu'elle connaît peu - qu'ils aient son âge ou qu'ils soient trois fois plus âgés qu'elle... et son comportement est le même envers les plus jeunes. Peut-être un peu de timidité vient-il renforcer cette habitude... En tout cas, elle a un sens aigu de la hiérarchie et fait preuve de respect - d'une sorte de politesse que l'on pourrait sans doute appeler hypocrisie... Pour elle, ce n'est pas cela : il s'agit tout simplement de bienséance, des respects que l'on doit, avec ou sans sympathie, aux autres. C'est ce qui fait que, généralement, les adultes l'apprécient, ou plutôt l'estime ; mais que les adolescents la considèrent relativement mal.
De plus, sa timidité est souvent prise pour ce qu'elle paraît bel et bien être : de la froideur, ou un caractère hautain et renfermé. Il est vrai qu'elle ne se confie pas facilement, mais le principal a toujours été qu'elle soit à l'aise dans les différentes réceptions que ses parents donnaient, alors cela ne lui a pas posé de problèmes jusqu'à son entrée à Poudlard. Évidemment, à présent, c'est un peu plus problématique... D'autant plus que, peu à l'aise avec les gens de son âge, elle ne sait pas vraiment comment se conduire avec eux : autant elle est habile et charme tous les adultes, autant elle est maladroite avec les adolescents et les jeunes enfants. Il n'est donc pas rare qu'elle en fasse trop, ou pas assez, dans ses réactions, et que ces erreurs lui portent préjudice lorsqu'elle est naturelle.
Il y a en elle un paradoxe qui pourrait expliquer cette maladresse. Lorsqu'elle a un but précis, arrêté, lorsque par exemple ses parents la chargent de devenir amie avec tel ou tel grand ponte de l'économie, il n'y a aucun problème, elle sait d'instinct comment se comporter. Si on lui disait : "Tel élève se trouve à Poudlard, il est le fils du président de telle entreprise, fais-toi inviter au Bal par lui", elle y arriverait sans problème. En clair, dès lors qu'il s'agit d'agir sous un masque, Estheysis est à l'aise. En revanche, depuis son arrivée à Poudlard, il est évident que ces principes ne valent plus quoi que ce soit. Libérée de l'autorité de ses parents - du moins en faits -, elle demeure libre de fréquenter qui elle le veut, comme ils ne sont plus là pour vérifier ses relations. Mais elle n'a pas été habituée à cela, les seules "amies" qu'elle ait eues étant ses compagnes au London Contemporary Dance School, où la camaraderie se mêlait à la rivalité.
Il faut bien l'avouer, Estheysis n'aime pas Poudlard. Elle hait cette école, comme elle hait en réaction le monde de la magie. Pourtant, elle est studieuse et intelligente, et malgré toutes ses réticences, elle travaille ici comme ailleurs avec la même régularité. La différence est qu'ici, elle se force. Pourquoi ? Pour contenter ses parents, qui, même si elle ne vit plus sous le même toit qu'eux, ne lui laissent pas oublier qu'elle doit obtenir de bons résultats - les meilleurs. Elle n'a pas le choix. Alors elle étudie. Bon gré, mal gré, elle a une importante culture, grâce à la diversité de ses origines mais aussi à l'importance que ses parents accordent aux arts : musées, théâtre, danse, littérature internationale... Estheysis est capable de tenir une conversation censée avec n'importe qui. Bon gré, mal gré, n'est-ce pas...
Elle s'ennuie. Elle s'ennuie quand elle est prisonnière dans ce carcan qu'on lui impose - comme un corset trop serré qui empêche de respirer. Elle s'ennuie et le ferait ressentir si elle ne se forçait pas. Alors elle le fait ressentir ici, à Poudlard, aux autres. Cela les mets sans doute mal à l'aise, de même que sa façon de parler, soignée et presque prétentieuse. Non... Pourtant, elle n'est rien moins que prétentieuse. Si elle est orgueilleuse, elle n'a pas une grande estime d'elle-même. Étrange paradoxe, direz-vous... Orgueilleuse en ce qu'elle voudrait que les Autres l'acceptent, exactement telle qu'elle est, elle voudrait n'avoir qu'à les laisser venir à elle. Elle voudrait n'avoir plus jamais à passer un masque. Mais son bon sens lui souffle qu'elle est bien naïve, que si elle veut attirer un tant soit peu qui que ce soit, elle devra faire bien des efforts. Sans doute aurait-elle plus de chance en demeurant telle qu'on lui a appris à être...
Si elle avait des amis ? Oh, si elle avait des amis, tout serait différent. Elle serait attentionnée, elle les aimerait et les chérirait, elle serait toujours heureuse de les voir. Elle leur serait fidèle... Reconnaissante, surtout, sans doute. Reconnaissante de ne pas l'avoir laissée seule. Seule avec la peur au ventre en arrivant dans cette école inconnue...

Ce qu'elle aime : Les goûts d'Estheysis ont été en partie forgés par son éducation, indirectement toutefois. Par exemple, suite aux inlassables sorties dans le monde en compagnie de ses parents, la jeune fille a assisté à un très grand nombre de représentations théâtrales, et en est venue à aimer ces spectacles, de même que les pièces écrites. Elle aime également la littérature, et a la mauvaise habitude de citer ses auteurs favoris à tout bout de champs. Que ce soit du Shakespeare, du Brontë, du Virgile, du Homère ou du Baudelaire... Elle puise surtout ses lectures dans la littérature française et anglaise, négligeant la culture écrite russe et lui préférant, pour ce pays, celle des ballets. Sa mère ne porte-t-elle pas le nom d'une grande ballerine, qui fut la maîtresse d'un tsar avant le mariage de celui-ci ?
Estheysis aime, quoi qu'elle en dise et quel que soit l'ennui qu'elle pense éprouver lors de telles sorties, les salles décorées, les hôtels particuliers et le luxe des suites lorsqu'elle voyage. Elle aime les soirées dans la haute société, les vêtements des femmes et les tenues des hommes. Elle aime lire la fausseté sur les visages. Elle aime la nuit et les réverbères, l'éclat doré qu'ils projettent, le décor de ballet des rues éclairées des Champs Elysées. Elle aime sortir des représentations, vêtue d'une veste noire, serrer le tissu autour de ses épaules et avoir à la fois chaud et froid, dans la fébrilité d'une fin de soirée.
Estheysis, à n'en pas douter, aime la danse et aucune nécessité ne pourra jamais la faire mentir à ce sujet. Après avoir passé de longues années - finies trop vite - dans une prestigieuse école de danse de Londres, elle ressent cruellement le manque de cette passion et en veut toujours plus à ses parents de l'avoir envoyée à Poudlard en la privant de ce qu'elle aimait le plus dans sa vie.
De plus, l'adolescente aime apprendre. Ce goût lui a été échu naturellement, si je puis dire, et l'éducation de ses parents n'y est pour rien. Elle se rassasie de toute la culture qui passe à portée de ses yeux, la dévore pour la réutiliser en temps utile. L'histoire de la Russie, par exemple, est un sujet qui la passionne, de même que l'étude des civilisations antiques.
Ce qu'elle n'aime pas : Poudlard. Le monde de la Magie. Voici ce que, en tout premier lieu, elle abhorre. Pourquoi ? Parce qu'être forcée de venir étudier dans l'école de Sorcellerie a signifié pour elle l'arrêt de la danse, chose inconcevable auparavant, lorsqu'elle prenait des cours par hibou. Elle déteste se servir de sa baguette magique, et ne l'a presque jamais fait. Si ce n'est jamais. C'est ce qu'elle déteste le plus...
A part ça ? Ses parents... Non. Comment expliquer cela. Être manipulée par eux. Voir, savoir que sa vie est entièrement gérée par eux. Dans le monde magique, elle est majeure... Alors quoi ? Dans le monde réel, dans son monde, celui dans lequel elle s'obstine à demeurer coûte que coûte, elle est encore dépendante d'eux. Et même si elle n'aime pas exécuter leurs ordres et nouer des relations pour leurs seuls intérêts, son maître mot dans ces moments-là est sans doute celui d'Habileté. Oui, habileté...
Finalement, ce qu'elle hait le plus... Peut-être est-ce son impuissance.
Peut-être est-ce elle-même.
Particularités : Je pense que sa haine pour tout ce qui a trait à la Magie constitue une particularité très acceptable, non ?

Physique : Estheysis Arianne est une jeune demoiselle qui a hérité des grâces de ses parents. Mince et frêle pour ses dix-sept ans, son corps est resté celui d'une enfant jusqu'à ce qu'elle atteigne une quinzaine d'années - pas avant. Une tête petite et à l'ovale fin, un tronc à peine courbe, des hanches graciles et des jambes interminables - du moins, pour sa taille moyenne -, finement musclées, voilà ce qui caractérise le corps de notre jeune amie.
Ses cheveux sont longs, et dégoulinent en cascade jusqu'au milieu de son dos, s'étirant paresseusement vers ses hanches. Les mèches fines et soyeuses, au toucher agréable, sont d'un noir parfait, d'un noir de pierre précieuse, aux reflets bleutés les soirs de lune. Elle les torsade parfois en anglaises, mais cette fantaisie lui est rare et la plupart du temps, elle les laisse libres, sur ses épaules. Il lui arrive de les tresser, de mêler à la natte un ruban de satin noir, bleu ou pourpre, pour une touche d'originalité qu'elle ne se permet pas souvent.
Ils adoucissent considérablement son visage, un visage très pâle aux traits fins. Son front est haut et blanc, mis en valeur par deux lignes de sourcils nettes et fines, d'un noir d'encre de chine. Ceux-ci ressembleraient à des ailes d'oiseaux s'ils étaient plus mobiles, si la jeune fille se permettait plus d'expression. Sous ces sourcils, des paupières maladives, presque mauves, légères et bordés de cils étonnamment longs. Et, cachés par ceux-ci, des prunelles d'un bleu profond, qui varie selon ses sentiments : plus clairs lorsqu'elle s'adoucit, plus sombre lorsque son cœur se serre - colère ou chagrin. Ils sont le plus sûr miroir de ses sentiments, car malgré ses heures d'entraînement, elle n'est jamais parvenue à en enrayer l'expressivité. Prompts à se baisser vers le sol, à fuir le regard de son interlocuteur, les yeux d'Estheysis semblent vouloir se dérober à la vue et à la perception. Peur, caprice ou timidité... Qui sait ? Sans doute les trois à la fois...
Puis, autre élément frappant de son visage : sa bouche. Une bouche fine et rose, dont la couleur claire se marie à merveille avec les teintes de sa peau et de ses yeux. Comme elle parle rarement, ses lèvres sont souvent closes, leurs coins délicatement ourlés en un sourire réservé et poli. Lorsque sa bouche s'anime, qu'elle parle, qu'elle rit, elle dévoile de petites dents blanches et saines. Évidemment, elle ne parle ni ne rit très souvent...
Ayant pris des cours de maintien, elle se tient très bien, le dos droit, les épaules basses... Mais la tête souvent un peu penchée, à la manière des petits oiseaux, le cou légèrement ployé et le regard baissé, mettant en valeur des cils bruns. Ses ports de bras sont gracieux, et la cassure délicate de son poignet trop fin laisse voir sans équivoque toutes les années d'exercices à la barre qu'elle a effectuées.
Une jeune fille délicieuse, à n'en pas douter ; dont les charmes sont pourtant dissimulés par les paupières abaissées.
Style Vestimentaire : La jeune Sorel s'est toujours habillée de manière classique, voire même à l'ancienne. Robes, gilets, couleurs clairs... Ce qu'elle ne portera jamais ? Un keffieh. Jamais. On ne peut pourtant pas vraiment dire qu'elle prête très attention au style vestimentaire. C'est juste... et bien, son éducation, j'imagine. Pour parler simple, elle s'habille "classe". On peut dire que ses habitudes sont proches de celles des aristocrats, à ceci près qu'elle ne se vêt pas que de noir. ... Pas uniquement. Elle porte souvent des corsets, des blouses ou des chemises à jabot, des hauts de dentelle... Oui, elle aime la dentelle, la soie et le satin. Elle aime la douceur. Le coton ? Très peu pour elle... On ne se refait pas, que voulez-vous.
Question bijoux, Estheysis ne portera jamais, ô, grand jamais, de teintes dorées. L'or blanc, les diamants, ou l'argent ont sa préférence, serti d'autres pierres précieuses ou semi-précieuses bien sûr. Elle aime la joaillerie de la maison Van Cleef & Arpels, de Paris. La délicatesse des pierreries la touche ; mais elle porte toujours ces bijoux avec une sobriété et une douceur qui lui est propre.

Famille :
· Valère de Sorel est le grand-père paternel d'Estheysis. Issu des hautes sphères de la société française, il descend d'une longue lignée d'hommes influents. Bien que noble, il est moins fortuné que ce à quoi l'on pourrait s'attendre. Son mariage avec Elinor Sinclair fut arrangé par leurs familles respectives, et les motivations de ses parents furent essentiellement financières : il convenait de redorer le blason des Sorel, n'est-ce pas... Parmi ses loisirs : l'équitation et les courses hippiques, auxquelles il n'assiste qu'en tant que spectateur et connaisseur, voire, pour certaines courses, mécène. Si la morale n'est pas son principal soucis, la bienséance est très importante pour lui. Il convient de se faire bien voir du public.

· Lady Elinor Sinclair a été mariée à Valère de Sorel à l'âge de vingt ans. Froide et sèche, bien que très belle, elle a toujours été bien plus à cheval sur les convenances que son époux. Admiratrice de Pascal, elle aime quant à elle la littérature française, mais déteste les classiques du théâtre tels que Racine. C'est elle qui donnera des cours de maintien à sa petite-fille Estheysis Arianne, dont elle ne sépare jamais les deux prénoms. Elle est quant à elle issue d'une ancienne famille anglaise et sa fortune égale son rang. Elle parle couramment de nombreuses langues européennes.

· Alexandre Kschessinski est le grand-père maternel de la jeune fille. Le jeune Russe est un fervent admirateur de la danse, et, par coquetterie, il a changé son nom d'origine - Romanovski-Krassinski - pour Kschessinski, le patronyme d'une grande ballerine qui fut la maîtresse du tsar Nicolas II. Il faut préciser ici que Romanovska-Krassinska est le nom qu'a pris Mathilde Kschessinska après son mariage avec le grand-duc Andreï Vladimirovitch de Russie. Mais la passion de ce nouvel Alexandre a eu raison des scrupules dynastiques... Etant donc loitain descendant des Romanov, il est cependant moins riche que la belle Elinor. Lors d'un voyage à Cuba, il tombe amoureux d'une jeune danseuse sans grand talent, Gisel Range, et l'épouse contre l'avis de ses parents.

· Gisel Range est, à dix-sept ans, la plus jeune fille d'une famille de prolétaires, à Cuba. Elle est élève à l'école du Ballet de Cuba, sans grande envergure toutefois, et rencontre son futur mari Alexandre lors de la soirée qui suivit une représentation. Les deux jeunes gens se plurent, se revirent, gardèrent contact, se retrouvèrent. Une jolie histoire d’amour… Qui ne dura pas. Le couple ne se sépara pas, bien sûr, ne rompit jamais les liens du mariage. Engendra même un enfant, une petite fille, Maria. Ce prénom était à la fois cubain et russe, n’est-ce pas…

· Hadrien de Sorel est le fils bien-aimé de Valère de Sorel et de Lady Elinor Sinclair. Ayant grandi en Angleterre, il effectue pourtant avec ses parents de fréquents voyages en France, ainsi que dans plusieurs autres pays. Il est élevé dans le respect des valeurs cher à ses aristocrates de parents, et ne tarde pas à devenir leur digne héritier. Il suit de longues études, très poussées, dans une université privée, très cotée, de la capitale française. C’est d’ailleurs à Paris qu’il rencontre la jeune Maria Kschessinska, qui assiste, accompagnée de son père féru de ballets, à une représentation de l’Oiseau de Feu. Leurs parents lient connaissance, mais ceux du jeune homme demeurent distants avec Gisel – qui, ne l’oublions pas, n’est décidément pas issue du même monde qu’eux… – et, finalement, conviennent d’un accord : il s’agit dès à présent du mariage de leurs enfants. Hadrien a vingt-huit ans, Maria en a vingt-trois. Hadrien ouvre une galerie d’art, par pur loisir, et se fait connaître dans la haute société non seulement par son nom mais aussi par sa réputation d’esthète. Sa fortune s’accentue.
A la naissance de sa fille, Estheysis, il la place dans une prestigieuse école privée de Londres, où ils vivent, avec l’accord de Maria, puis, plus tard, la fait entrer à la London Contemporary Dance School, où elle passera le reste de sa scolarité en suivant des cours par correspondance et des leçons que l’on pourrait qualifier de « de maintien » avec sa grand-mère paternelle. Hadrien demeure fort satisfait de cette éducation, et, content de sa fille, lui demande souvent des services comme créer de nouvelles relations avec des jeunes gens qu’elle peut connaître pour privilégier les rapports de leurs parents respectifs.

· Maria Kschessinska est une jeune fille délicate et fragile, d’une beauté vive. Née en Russie, dans un quartier de Saint-Pétersbourg fréquenté exclusivement par la haute aristocratie, elle prend goût à la danse et devient professeur renommé. Lorsqu’elle tombe enceinte, elle arrête de danser – ce regret l’étreindra toute sa vie, et elle en tiendra rigueur à sa fille. Estheysis aura en effet beaucoup plus de talent qu’elle, tout comme elle-même en avait bien plus que sa propre mère…
Toujours est-il qu’elle influe sur l’admission de la petite à la célèbre école de ballet – son nom y est pour beaucoup… Une élève dont la mère s’appelle Kschessinska, vous rendez-vous compte ! – et suit ses progrès avec attention. Elle remplit talentueusement son rôle d’épouse riche et décorative auprès d’Hadrien, pour qui elle éprouve plus de sympathie que de tendresse.

Histoire :
Huit mars, Londres, Angleterre. Maria Kschessinska est dans la salle d'accouchement d'une clinique privée et aux tarifs honteusement élevés, les jambes écartées. Et elle crie, et elle a mal.
Quand, finalement, elle tient le bébé dans ses bras, Hadrien de Sorel à ses côtés, rayonnant comme elle, ils murmurent en chœur, en vrac, le prénom qu'ils ont choisi. Elle s'appellera Estheysis, cette enfant aux yeux clairs. Les deux corps l'un à côté de l'autre, ces deux cœurs réunis par hasard, tremblent de bonheur. Jamais Monsieur n'aurait pensé éprouver un tel bonheur. Jamais Madame n'aurait imaginé tenir à quelque chose plus qu'à sa vie.
Aléatoirement. C'est ce petit être dans ses bras. Ce petit être à la peau blanche, à la peau douce. Elle l'élèvera. Elle lui donnera ce qu'il y a de mieux. Ce qu'il y a de mieux... Lui est réservé.

Ce qu'il y a de mieux, ce fut tout d'abord un domaine immense dans le sud de l'Angleterre. Une maison aux innombrables pièces [ qui a dit... qui a dit qu'une habitation dont on connaissait toutes les salles n'était pas digne d'être habitée ? ], aux jardins interminables. Une forêt, un jardin bien entretenu. Courir dans les hautes herbes, cela, Estheysis ne l'a jamais fait. L'herbe était toujours si bien taillée par le jardinier. Il y avait des fleurs, des fleurs, encore des fleurs. Les préférées de l'enfant étaient le jasmin et le lilas, bien que les lys et les roses exercent sur elle une attraction bien compréhensible.
Estheysis Arianne fut éduquée par des professeurs à domicile jusque son entrée à Poudlard. On lui enseigna le français, l'anglais, le russe, et on n'omît rien de l'histoire de ces trois pays. Quant à Cuba... Pourquoi en parler, après tout les origines de sa grand-mère maternelle n'avaient rien de très flatteuses. Une ballerine sans talent issu d'un milieu prolétaire, rien de plus. Maria, qui n'aimait sa mère pour des raisons bien différentes, transmit son aversion à sa fille qui ne rencontra jamais l'ancienne danseuse. Bien au contraire, elle prit des cours de maintien et de latin, à partir de douze ans, avec sa grand-mère paternelle, Elinor. Elle ne s'attaqua au grec que trois ans plus tard. On lui transmit quelques rudiments d'italien, négligeant l'espagnol. On lui fit faire des mathématiques, des sciences, du dessin, de la musique - elle a à présent un excellent niveau de piano et apprend le violoncelle ; mais le domaine dans lequel Estheysis a toujours brillé est la danse. Danse classique, danse contemporaine : elle apprit à la London Contemporary Dance School, où elle entra à l'âge de onze ans et où elle passa six ans...
Le jour de son onzième anniversaire, en effet, une lettre était arrivée. Une lettre étrange. Sur une enveloppe au papier jauni ; et son adresse était écrite d'une belle écriture penchée, à l'encre verte. Poudlard. Poudlard ?
On lui expliqua.
La famille de Sorel était une longue lignée de Sang-pur, de même que la lignée de Saint-Clair. Son père était donc un Sorcier pure souche, quant à sa mère, elle était Moldue mais vivait dans le secret du monde magique. Hadrien dit à la fillette tout ce qu'il fallait savoir ; puis on lui laissa le choix. Désirait-elle se rendre dans cette école, ou suivre des cours par correspondance et étudier en priorité la danse ? La petite choisit cette seconde option. On engagea des professeurs qui lui donnèrent des cours à domicile, comme elle l'avait toujours fait ; et elle passa six ans à danser à Londres. Tout allait pour le mieux. Elle était douée ; elle avait la technique et la grâce... De même que le nom et le rang. Et la fortune, ce qui est toujours un plus.
A seize ans, on lui fit savoir que l'on savait déjà qui serait son époux : un certain Dietrich von Derwiez. Le jeune homme, lui aussi à la tête d'une fortune, était orphelin depuis peu et vivait dans le manoir anglais de ses parents décédés - parents qui avaient tout de même eu le temps de le prévenir de son mariage prochain. Il avait le même âge qu'elle. Les deux jeunes gens, sans jamais se rencontrer, échangèrent des lettres polies, et Estheysis se résigna à contre-cœur à se fiancer bientôt. Les lettres échangées étaient rares, convenables et ne parlaient presque que de musique. Chopin. Ils l'avaient en commun.

Lorsque, un peu avant le début de l'année scolaire suivante, ses parents lui apprirent avec tout le ménagement nécessaire qu'elle ne retournerait jamais à l'école de danse, Estheysis ne les crut pas. Refusa de les croire. Cessa de manger. Et fut envoyée à Poudlard, où elle entra en Septième Année.

Autres à ajouter : Estheysis en veut terriblement à toute sa famille de l'avoir envoyée à Poudlard. Elle déteste cet endroit. Par-dessus tout. Malgré le fait qu'elle soit douée en classe... Elle risque d'avoir du mal à s'habituer, hein.

D'où avez vous connu le forum ? Fiz, par son créateur, et PH, par le mail de masse ^^
Qu'est ce qui vous a poussé à vous inscrire ? L'envie <3
Que pensez vous du forum ? Que du bien, évidemment...

Ah...
Fini ?
... Fini ?
FINI.

*pas trop tôt u_u"*

J'ai mis la partie de la Réception de la lettre dans l'Histoire, puisque ça n'a finalement pas eu beaucoup d'importance. D'ailleurs, l'histoire est peut-être un peu... Bâclée, hein. Mais je VEUX RP ç______ç