[LIBRE] Comme une envie de liberté.

Lily sortait de son cours de potion et remontait des sous-sols jusqu’au premier étage. La jeune fille abhorrait un sourire montrant sa joie à l’ensemble des autres Sorciers qui la croisait. Elle tenait entre ses bras ses livres sur les potions et ne cessait de penser à la maison dans laquelle elle était. Chez les Ravenclaw. Déjà être entrée à Hogwarts était magique (quel jeu de mot !), mais alors faire partie des Ravenclaw, cela comblait le tout. Rien n’aurait pu déprimé Lily dont la joie inondait même sa démarche. (si, c’est possible !) Ses fins cheveux bruns sautillèrent à l’allure de ses pas puis s’immobilisèrent en même temps que la jeune fille.

La jeune sorcière venait de s’arrêter pour contempler l’extérieur. Cette fenêtre donnait une vue sur le parc. Son sourire ne disparu pas, mais il sembla s’éteindre un petit à petit. Tout le monde, bien sur, profitait du beau temps à l’extérieur. Enfin, beau temps… le soleil était peut-etre présent, mais la légère brise suffisait à Lily pour attraper un rhume, qui pouvait très bien devenir une bronchite par la suite pour terminer par une pneumonie. Elle avait promit de ne pas mettre sa santé en danger, mais elle aurait tant aimé pouvoir profiter des rayons du soleil. Sa peau un peu trop pale en avait bien besoin, elle aussi.

Ses doigts rencontrèrent la grande vitre qui donnait cette charmante vue, puis elle baissa la tête. En attendant, elle pouvait toujours profiter de la vue. Elle s’adossa au mur, et ouvrit son livre de potion pour se replonger dans le cours du jour, bercée par les voix lointaines. Lily pouvait tenter de se concentrer, elle ne cessait de repenser au soleil éclatant, aux quelques nuages qui recouvrait le ciel bleu, au léger vent qui jouait avec les arbres. Son livre se referma, et elle se replongea dans sa contemplation, s’installant sur l’appui de la fenêtre. Autour de ses jambes se frottait Oliver, son chat noir, qui avait réussi par un quelconque miracle de s’échapper de sa salle commune.

« Oliver ! Tu es tout sale ! » Elle eut un sourire, mais plus triste cette fois. « Tu en as de la chance ! Tu peux sortir, au moins. »

Le prénommé Oliver se frottait contre ses livres de potions et Lily glissa sa main dans les poils fins de son chat. Un soupir à fendre l’âme s’échappa de ses lèvres. Il n’y avait donc que elle qui restait enfermée ? Etait-elle la seule à souffrir de cette faiblesse ? Surement…

Ou peut-etre pas…

Gloss riait intérieurement. Cela peut sembler étrange, mais c'était tout à fait le cas. Eclater de rire à voix haute aurait été des plus ridicules, et si le ridicule ne tue pas, l'éviter n'est pas superflu.Surtout quand on se prénomme Gloss Joke, qu'on se doit d'assumer d'avoir pour frère Bliss Joke, le septième année qui venait de subtiliser la baguette du professeur d'enchantement et de l'échanger par un vulgaire bout de bois. Objectivement ce n'était pas drole. Certains élèves qualifieraient même cette attitude de merveileux adjectif qu'est "enfantin". D'autres le qualifieraient de stupides. Puis il y a les personnes comme Gloss, toujours prête à accepter le stupide, l'incongru et l'humour absurde. Et cela la faisait rire. Un sourire flottait encore sur son visage quand elle sortit de cours.

Au lieu de rejoindre ses bons à rien d'amis dehors, elle avait essayé de rassembler sa motivation pour aller à la bibliothèque. On ne se débarrasse pas comme ça de sa conscience de bonne élève. Et cette dernière lui dictait d'affiner son devoir de métamorphose, qu'elle désirait parfait. Bliss, Rah et Erwan se moquait de cette attitude, mais elle s'en fichait. Elle aimait les études, pas autant que le chocolat et le soleil mais parfois, elle avait des priorités. Ce n'est non sans un regard envieux sur le parc ensoleillé qu'elle se dirigeait vers la bibliothèque. Elle s'arrêta soudain à une fenêtre, ses yeux artificiellement marrons ayant capté quelque chose qui l'attirait au plus haut point. Erwan. Dehors. Sous un arbre. Avec Kitty, Rah et Babyliss. Of course.

Une once d'hésitation vint perturber sa motivation. Les rejoindre était vraiment tentant. Puis ses yeux descendirent sur son sac rempli de parchemin. Elle soupira. Plus fort que prévu apperemment. Sauf que le bruit venait d'ailleurs. Tournage de tête. Gauche:rien. Droite: une petite fille. Comment une fille aussi minuscule pouvait soupirer aussi fort? Gloss hésitait. Aller lui parler? La laisser tranquille? Elle détailla la petite fille longuement: desncheveux bruns fins, des petites pommette enfantines, et une robe des Serdaigle. Une première année à n'en pas douter.

La gryffondor n'était pas du genre à aborder des gens inconnus.Sans être timide, prononcer un mot à ce moment là lui semblait impossible. Elle reporta ses yeux dehors, où elle parçut ses trois vauriens d'amis se lever pour une petite promenade loin d'être innocente à n'en pas douter. Plus question d'aller les chercher, ils seraient bientôt introuvables.Dans un passage secret ou dans les cuisines...Allez savoir.

Sans y penser Gloss pensa tout haut:

[b]"J'veux pas travailler..."[\b]

S'entendre parler la surprit. Elle se tourna vers la petite Serdaigle et lui demanda, sans savoir si elle l'avait entendu:

[b]"Toi non plus n'est-ce pas?"[\b]

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